jeudi 15 septembre 2016

Saint-Gervais 30 200 Eglise paroissiale 2. Vers l'église actuelle.

Eglise paroissiale de Saint-Gervais

Antoine Schülé de Villalba

(2ème partie)
 Vers l'église actuelle

Les écrits concernant cet édifice sont rares et il faut recourir plutôt à l’observation et à l’archéologie pour se faire une idée aussi précise que possible de ses origines.

Lors de la rénovation de la place de l’église, au sud-est du chœur, M. l’Abbé Béraud a observé les bases du mur extérieur. En comparaison avec d’autres monuments de la région, et datés avec certitude, il estime qu’il est du IXe siècle. Le fonds du chœur à l’intérieur de l’église et particulièrement les chapiteaux sont datés par Allègre, Goiffon, Labande [1] et Béraud comme étant de la seconde moitié du XIe siècle.

L’église fut saccagée et incendiée en 1389 par les Tuchins. Une restauration presque complète est accomplie au XVe siècle, selon M. Goiffon[2]. Il devait y avoir un clocher quadrangulaire qui n’est pas celui que nous voyons de nos jours : l’actuel a dû être déplacé en 1836[3] et reconstitué en 1892, sur des bases plus solides. Des travaux importants ont été réalisés en 1760 : un contrat existe encore à St. Michel d’Euzet et une étude est encore à faire.

La tour carrée de l’horloge, extérieure à l’église, au sud-est, est de 1797. Antoine Bouschet, menuisier, a reçu l’adjudication des travaux. Les archives de la paroisse nous informent que ce travail se fit à perte pour le soumissionnaire. Les deux maçons ont été François Charavel et Pierre Charavel (deux cousins germains). La première horloge a été exécutée par Joseph Hebrard, à Barcelonnette, en Haute Provence. Le clocheton a sonné les heures pour la première fois en mars 1799. L’ancien mécanisme et les poids qui l’actionnaient sont encore visibles. L’horloge a connu plusieurs transformations par la suite.

Un ancien plan confirme que l’entrée de l’église se trouvait au sud–ouest du bâtiment et non à l’ouest comme maintenant. Cette ancienne entrée était munie d’un auvent en tuiles et donnait sur le cimetière qui longeait tout le sud de l’édifice. Ce cimetière était planté de mûriers depuis 1753 et le produit la vente des feuilles (pour nourrir les vers à soie) était versé par la communauté[4] à la paroisse. Il était ceint d’un muret que longeait un passage. Celui-ci trop étroit pour les charrettes la démolition du cimetière fut réalisée en 1838 : il n’était plus utilisé depuis 1828. Au nord de l’église s’élevait un four banal[5], appartenant au Prieur de Saint-Gervais, qui fut démoli en trois jours, en 1838 aussi. Les pierres récupérées servirent à renforcer les rives de la Cèze : depuis cette date, la place qui entoure l’édifice a conservé la même physionomie, hormis le goudron qui a recouvert la terre battue.

En 1801, des lézardes se déclarent dans les parements intérieurs de l’église et iront en s’aggravant. Des notes de l’Abbé Servier[6], alors curé desservant, en font mention. En juillet 1816, il est établi un contrat avec le sculpteur et peintre Gabet[7] pour peindre en faux-marbre l’autel consacré à saint Sébastien. Construit avec de la pierre de la carrière de Saint Restitut à Bollène, les marches en pierre sont de Sabran. En novembre 1816, l’autel du Saint Rosaire reçoit le même traitement. En 1839, un projet d’agrandissement est discuté sous l’impulsion de Mgr Jean François Marie Cart. Le toit de la chapelle nord, réduite à cette époque à une seule travée, est refait en 1850.

Au mois d’avril 1871, une toile de Jacques Alice Wagrez est offerte à la paroisse. Il s’agit d’une Crucifixion d’après Rubens[8] et van Dyck[9], dont l’original[10] se trouve actuellement au Musée du Louvre. Après analyse de la querelle d’experts[11] sur la paternité de l’œuvre originale et des reproductions de scènes similaires traitées par ces deux Maîtres, ma conclusion est que les corps sont probablement de Rubens et les drapés ainsi que la scène du fonds de van Dyck.

Depuis la Toussaint 1871, un autel de marbre remplace l’autel majeur qui était de briques. Il existe encore de nos jours, à gauche de l’entrée, près du confessionnal.

Il faut attendre l’année 1886 et la forte impulsion de M. Riffard, membre du Conseil de Fabrique[12] et du Conseil municipal, pour que la restauration et l’agrandissement de l’église se concrétisent. Le conseil municipal donne son accord en 1890. Le 13 avril 1893, l’église est de nouveau consacrée par Mgr Jean Alfred Gilly[13].

Les vitraux sont de 1894 et ont remplacé les fenêtres. Ils ont été réalisés par A. Bédoiseau d’Avignon. Ils sont polychromes avec des figures géométriques de style flamboyant et sont remarquables par la diversité et la profondeur des coloris.


 Le clocher actuel a reçu la foudre en 1956. Les paroissiens se sont unis pour le remonter complètement pièce par pièce. La flèche en pierre de taille est octogonale.

L’accès à l’église par l’ouest, se fait par un portail monumental en bois dont chaque battant est muni de trois ferrures en forme de trident flammé. La porte est flanquée de deux pilastres aux chapiteaux ornés, de face, de trois roses avec une palmette et, de côté, d’une rose inscrite dans un cercle. Sur le tympan, une croix au centre de laquelle une rose s’épanouit et, ayant de part et d’autre, deux roses. Des volutes entourent le tout. Au bas du pilastre gauche, à l’extérieur, se trouve le repère de nivellement, n° 16, pour l’établissement du cadastre communal. Nous entrons ensuite dans un tambour en bois, crénelé.

Descriptif[14] de l’intérieur de l’église

De plan semi-circulaire, l’abside[15] en cul-de-four surplombe le chœur et se situe plus bas que la nef de 1892. Le mur triomphal est formé de trois arcades[16] superposées. La première de ces arcades repose sur les deux doubleaux qui soutiennent la grande voûte centrale de Révoil. La seconde se développe en retrait trois mètres plus bas. Sur le mur le plus large du tympan, c’est-à-dire entre l’intrados[17] de la première arcade et l’extrados[18] de la seconde, s’ouvre un oculus d’environ un mètre de diamètre. La troisième se situe en dessous et, soutenue par des pieds-droits, encadre l’ouverture du sanctuaire. Beaufort y a peint « Gloria in excelsis Deo ».

Le fonds de l’abside est rythmé par sept[19] arcatures, reposant sur des pilastres[20] aux deux extrémités, avec chapiteau et sans décoration, et sur des colonnes dans la partie médiane.
Les deux colonnes d’origine romaine sont centrales et possèdent chacune un astragale[21] ne faisant pas partie du fût[22] mais du chapiteau. Leur diamètre est variable. Les bases des colonnes ont été enterrées par les pavements successifs qui ont surélevé le chœur d’une trentaine de centimètres. Les pieds sont à deux tores[23] et un cavet[24]. Suivant les deux pilastres, les deux colonnes, de part et d’autre du chœur, sont les plus récentes et leurs chapiteaux disproportionnés. Ils sont composés de moulures simples : un bandeau[25] et un biseau[26]. Sous la partie médiane de l’abside, les autres chapiteaux sont ouvragés. Ils sont surmontés d’un tailloir[27] uni et proéminent. Pour trois chapiteaux, les décorations de leurs corbeilles[28] présentent, sur le haut, des volutes rudimentaires, avec, au dessous, des feuilles d’acanthe et des palmettes de faible relief.

L’homme animé par l’Esprit Saint


Le chapiteau de la cinquième colonne, depuis la gauche du chœur, attire plus particulièrement l’attention. Il est cubique comme les autres mais il a, par contre, les angles inférieurs rabattus et décorés de longues feuilles stylisées ; sur la face antérieure, deux feuilles, à la pointe recourbée vers le haut, entourent une tête de facture naïve et surmontée d’un rectangle. Le carré possède une symbolique toute particulière : l’image de l’homme spiritualisé sans être désincarné. Le rectangle symbolise une forme encore plus achevée que le carré : il s’agit d’une représentation de l’Esprit Saint animant l’homme. L’autel consacré, au milieu du chœur, comporte ces deux symboles : table rectangulaire sur un cube.

Ainsi dans le chœur, quatre éléments symbolisent l’Esprit Saint : les sept arcatures, ce chapiteau, l’autel majeur et le lotus qui sera traité ensuite.

Ce chapiteau se trouve à son emplacement d’origine. Cependant, un autre chapiteau lui faisait face, en haut à droite de l’actuelle porte de la sacristie. Une photographie réalisée par M. l’Abbé Béraud est le seul témoignage qui nous reste. Il existerait encore dans une remise de la région mais je ne l’ai pas encore retrouvé. Ce chapiteau supportait une croix métallique et se trouvait à l’angle d’une grange. Les palmettes sont mieux dessinées et plus nombreuses.

Il est fort probable que ce chapiteau à rechercher comporte deux têtes[29] : l’une sur la face antérieure, le Père ; l’autre, sur la face latérale gauche, le Fils. L’ensemble représenterait la Trinité. Ainsi, la Trinité aurait été représentée. Quelques édifices romans possèdent cette figuration qui reste cependant assez rare sous cette forme.

Anamorphose

Encastrée sous la deuxième arcature depuis la droite, une pierre attire tout particulièrement l’attention. De près, jusqu’à environ deux mètres, vous distinguez un lotus ; de loin, entre le milieu de l’autel et la porte de la sacristie, apparaît un visage comme il existe dans certaine représentation de la Sainte Face du Christ. Ce travail est très particulier et constitue une anamorphose[30].

Le lotus est un symbole d’origine orientale qui représente l’épanouissement spirituel : pour les Chrétiens, c’est l’Esprit Saint commençant son œuvre à la réception du sacrement du baptême.
La fleur est d’une blancheur immaculée alors que ses racines sont issues de la vase. Née dans l’obscurité, elle s’épanouit à la lumière. Ainsi la lumière de la Parole du Christ doit transfigurer le croyant abandonnant ses erreurs afin de se purifier.


Est-ce une pierre de récupération[31] ou une volonté délibérée de son créateur ou de celui qui l’a insérée dans le mur : à hauteur du regard, centrée entre les colonnes ? Est-ce lié à la querelle des iconoclastes[32] et iconolâtres[33] (726-843) ? Le monde méditerranéen a été concerné par ce long débat de l’Eglise d’Orient sur cette question : a-t-on le droit de représenter la figure du Christ, donc de Dieu ? Le Christ ayant même figure que le Père : c’est en fait deux visages en un pour la tradition chrétienne.

  



 Quatre crucifixions :





Le tabernacle actuel se trouve dans le mur à l’emplacement d’une ancienne armoire murale[34] comme les pierres de l’encadrement nous l’indiquent.
Au dessus du tabernacle, une pierre cubique comporte quatre crucifixions très stylisées et sculptées sur chacune des faces :

·       le Crucifié avec deux ou trois personnages (la Passion du Christ : Marie et saint Jean, le troisième est peu visible, sur l’angle : peut-être Marie-Madeleine),
·       un crucifié seul (pour les chrétiens martyrs),
·       un enfant crucifié la tête en bas (le martyre des enfants chrétiens ; au Moyen Age, cette figuration dans un tableau symbolisait le massacre des Saints Innocents),
·       un adulte crucifié la tête en bas (saint Pierre).
A ma connaissance, cela est assez rare et mérite notre attention.

Pour terminer la description du chœur, portons notre regard au dessus des sept arcatures, à la naissance de la voûte : il se trouve un cordeau composé d’un bandeau et d’un biseau sans décoration. Il en est de même à l’extérieur de l’abside. 

Avant 1892, le chœur était éclairé par une baie étroite centrale. Ensuite, deux ouvertures latérales, inégales et disproportionnées par rapport à l’ensemble, ont été maladroitement percées, afin de placer la statue du sacré Cœur de Jésus, entourée des deux anges agenouillés, au dessus de l’autel principal, dirigé vers l’orient[35].

La nef et la restauration Henry Révoil

A l’origine, le plan de l’édifice était en croix latine : de part et d’autre de la nef deux petites chapelles latérales étaient consacrées : l’une à la Vierge, au nord ou à gauche, et, à droite ou au sud, à saint Roch[36] et saint Sébastien[37].

De 1891 à 1893, un grand chantier de restauration fut entrepris qui modifia considérablement ce modeste édifice roman. Révoil[38], architecte réputé qui intervint au Palais des Papes d’Avignon et en de nombreuses églises, basiliques ou cathédrales de Provence et Languedoc, a conçu l’ensemble de l’agrandissement.

Il a reconstruit la nef principale, face au chœur, et les deux grandes nefs latérales dénommées l’une chapelle de Notre Dame du Rosaire[39] et l’autre chapelle saint Joseph. Il y a eu une réfection presque totale des murs extérieurs : les parties anciennes réutilisées s’identifient très facilement en raison de la base des murs intérieurs en pierres apparentes. La chaire a été faite selon ses dessins, de même que les marbres blancs avec motifs des autels latéraux qui sont demeurés à leur place initiale. L’autel majeur primitif est actuellement déplacé vers le confessionnal.

Sur place, M. Benoît, architecte, a conduit le chantier. L’entreprise Ruissan de Bagnols a eu la charge de la réalisation de ce vaste projet d’agrandissement.

La voûte de l’abside a été restaurée sans modification. La voûte qui recouvre la nef principale est en berceau pour respecter le caractère roman d’origine et pour mieux s’harmoniser avec l’abside. Huit colonnes à bagues médianes sont de part et d’autre de la nef centrale. Jusqu’à une hauteur de cinq mètres, la pierre est blanche et, plus haut, d’un ton jaune : la base est de la pierre de Saint-Gervais, le haut de la pierre de Vers[40]. Les carrières de Saint-Gervais étaient réputées. On y produisait deux types de pierre : la « dure » et la « mi-dure ». Celles des colonnes sont de la « dure » mais si dures qu’elles revenaient trop chers au façonnage et qu’une autre pierre plus facile à travailler a dû être adoptée.
Les chapiteaux supportent quatre arcs doubleaux.

Les bas-côtés

La chapelle de la Vierge est de quatre travées ; celle de St. Joseph, de trois travées. Les bas-côtés sont couverts de voûtes d’arêtes qui retombent sur de simples piliers avec cordon, sans colonne, ni chapiteau.

Beaufort :

En 1904, Beaufort[41] a entrepris les peintures intérieures. Nous avons peine en 2001 à imaginer que l’ensemble de l’édifice était peint. Il ne reste que les deux entourages des deux chapelles pour en témoigner. Les colonnes du chœur laissent apparaître les peintures qui les recouvraient.

Une ancienne photographie de Première Communion permet d’apprécier l’ensemble avec l’autel surmonté du sacré Cœur de Jésus : drapés peints entre les colonnes ; entrelacs colorés. L’abside était peinte d’une constellation d’étoiles dorées.

Pour imaginer l’aspect intégral que cela pouvait avoir, l’église paroissiale de Saint-Paulet-du-Caisson est un exemple le plus achevé car elle a été restaurée entièrement selon son mode de faire.

Les deux autels des chapelles latérales forment un tout harmonieux car les statues et les marbres ont été conçus pour former un ensemble. Des médaillons illustrent la vie de Sainte Marie : la Visitation, le Couronnement de la Vierge, la Vierge sur le chemin du Calvaire ; ainsi que la vie de Saint Joseph : Bénédiction de l’union de Marie et Joseph, Jésus déclare accomplir sa mission, la famille du charpentier.


Quelques éléments du mobilier

Chemins de Croix

Les anciens paroissiens, aujourd’hui disparus, avaient le souvenir d’un chemin de Croix peint sur bois. A ma connaissance, il n’en subsiste rien à ce jour.

En 1817, un chemin de Croix peint sur toile, de forme triangulaire a existé. La paroisse possède une toile en triangle représentant l’Agneau. A une date qui ne m’est pas connue, probablement lors de l’acquisition du chemin de Croix actuel (1892), il a été placé à la chapelle des Célettes. En juin 2000, il existe encore cinq stations dont une est restaurée, chez la famille Steinmaier : chacune porte le nom de son donateur :
1.     Une descente de Croix, don de la famille Marseille
2.     Trois crucifiés, don de Sœur Servier
3.     Simon porte la Croix, don de la famille Quittard
4.     Jésus porte sa croix : don des Filles de la paroisse
5.     Jésus devant Pilate : don de Sœur Borie (toile restaurée)

Dans l’ancienne chapelle se trouvent encore deux toiles peintes offertes en 1820 par Louis André : Assomption de la Vierge et Ecce homo.

Celui qui figure dans l’église de nos jours est en métal peint de couleurs vives. Il comporte quatorze stations numérotées en chiffre romains. Une remarque à faire : le nombre treize n’y est pas, il y a doublure du nombre quatorze.

Bannières

Elles sont sept dont six méritent une conservation car elles ont une valeur historique et religieuse indéniable :

1.     La plus grande bannière est large de un mètre trente-cinq et haute de un mètre soixante et onze centimètres. Elle est de soie rouge avec des motifs damassés : bouquets de fleurs. C’est la bannière du Saint Sacrement. Datation[42] de M. Alain Girard : 1820.

Une face représente l’Ascension du Christ, avec au sol et agenouillés, saint Pierre tenant les clefs et saint Paul ayant déposé l’épée au sol. Une inscription : « Jésus, qui montez aux cieux, ayez pitié de nous. »
L’envers représente un ostensoir entouré de deux anges, l’un bleu, l’autre rose. Il écrit : « Louez et sois adoré le très Saint Sacrement. »

2.     De la bannière en l’honneur de saint Roch (sur une face) et de saint Sébastien (sur l’autre face), il ne reste que les peintures. Celles-ci sont remarquables par leurs couleurs et les dessins sont de belles factures[43]. La garniture sur le pourtour de la bannière devait être de soie violette. Elle est du XIXe siècle.

  

3.     Une bannière en l’honneur de la Vierge en très bon état. D’une largeur de quatre vingt centimètres et d’une hauteur de un mètre trente, elle possède un liseré doré. Elle devait sans doute appartenir à la Confrérie du saint Rosaire. Elle est supportée par une tige de bois avec deux pommeaux dorés[44]. En outre, elle est munie de deux cordons dorés avec glands de même nature. De 1850 environ.

Sur une face, la Vierge est seule sur un fond bleu : de son pied, elle écrase un serpent crachant des flammes et ses mains irradient deux rayons de lumière vers le sol. Il est à remarquer la finesse de son visage.
Sur la deuxième face, c’est la Vierge couronnée, enveloppée d’une robe d’un bleu foncé, portant sur son bras gauche l’enfant, vêtu de blanc et qui porte l’orbe bleu[45] alors que, de sa main droite, elle tend le rosaire.



      

4. La bannière du Sacré Coeur de Jésus et du Cœur de Marie est de soie blanche : elle mesure soixante-dix centimètres et quatre-vingt dix de hauteur. Celle-ci est munie de franges et d’un support en bois avec deux crochets. De nombreuses taches d’eau la parsèment en raison de la chute du toit de la sacristie, il y a une vingtaine d’années. Elle date d’environ 1880.
La première face comporte un cœur rouge, entouré d’une couronne d’épines et d’où s’élève une croix dorée, dans une gerbe de flammes : le tout irradié de traits dorés. Au-dessus, une inscription : Cor Jesu Sacratissimus et au- dessous : Miserere nobis. Ce qui signifie : O Cœur très sacré de Jésus, prends pitié de nous. Cette face possède un liseré doré qui n’existe pas sur l’autre face.
La deuxième face[46] se compose d’un cœur couronné de fleurs blanches et qui est transpercé par une épée de droite à gauche. De ce cœur, surgit une croix entourée de fleurs blanches. Au-dessus, on lit : Cœur de Marie et au- dessous : priez pour nous.



6.     Une bannière aux couleurs du Vatican, or et argent (jaune et blanc), avec un liseré doré d’un centimètre de large et des glands blancs , sur un support en bois avec cordon. Il est écrit sur l’ange postérieur droit, au stylo probablement : Paroisse de Saint Gervais. Mme Bonnaud l’a réalisée en 1950 (Année Sainte).
Elle est en très bon état et munie de franges dorées. Ses mensurations : quatre-vingt dix centimètres de haut et cinquante-quatre centimètres et demi de large.

7.     La bannière des Vaillantes de Saint Gervais[47] (Gard) date des années 1930.
La face comporte ces motifs : une croix blanche légèrement surélevée par rapport à l’horizontale. Elle est enserrée, sur le dessus, par une branche d’olivier avec fruits. Le tout est coupé par une banderole, avec fonds jaune et où il est écrit en lettres rouges : Va. Fille de Dieu. Va.


       

La septième est une bannière de toile grossière du Vatican mais sans intérêt au vu de son mauvais état.

Les reliques de saint Firmin et de saint Victor


Elles proviennent de la catacombe de Pontien, creusée dans la colline de Monteverde, à Rome : important complexe funéraire qui a la particularité de disposer d’un baptistère souterrain, entouré de fresques dont un magnifique Christ Pantocrator. Il est daté du IIIe siècle et tout début du IVe siècle.

Ainsi que l’atteste l’acte de donation que la paroisse possède, les deux reliques faisaient partie des six reliques remises par le Cardinal Carpineo, au nom du Pape Innocent XI, à Dame Cynthia Maffei, le 26 mars 1685 : Emilien, Claire, Eusèbe, Firmin, Victor et Benoît. Le 28 du même mois, elle les remit à Pierre Pellas, de l’ordre des Minimes de saint François de Paul. Le 23 décembre 1692, il fit trois dons, de deux reliques chacun. En 1831, le curé Bayle de Bezouce atteste de leur existence et change le parchemin qui les contient dans un reliquaire en bois.

C’est dans le courant de l’été 1969, que, dans la maison David à Saint-Gervais, une cachette dans un mur est découverte : le reliquaire en bois s’y trouve avec les documents originaux. Par une donation, la paroisse les possède et deux paroissiens ont créé un nouveau reliquaire métallique avec éclairage et présentoir.

Le saint martyr Victor a eu le tibia brisé par l’arrière, avant d’être crucifié par un clou qui lui a percé l’os sous le genou, sur le haut du tibia.
Le saint martyr Firmin semble avoir été une personne âgée. Le fait qu’une partie de son maxillaire ait été remise pourrait laisser supposer qu’il a été décapité.

Les martyrs du cimetière de Pontien ont été généralement flagellés pour être ensuite : soit décapités par les gladiateurs dans l’arène, soit crucifiés après avoir subi des sévices dont la cruauté de l’homme et les encouragements d’un public lâche ont parfois le triste secret, soit livrés aux fauves pour le divertissement d’une foule avide de spectacles mettant en jeu la vie d’autrui.
De nombreuses reliques provenant de cette catacombe ont été déposées dans des églises, des basiliques et des cathédrales de l’Europe chrétienne. Les reliques d’Abdon et Sennen, de même origine, sont déposées à la basilique Saint-Marc à Venise.

Notre temps oublie trop facilement que la chrétienté a subi dans son passé[48], comme elle le subit encore dans son présent, des actes de cruauté : que cela irrite les adversaires de l’Eglise ne doit pas être une raison pour les taire.

Les statues

De la gauche en parcourant l’église de façon circulaire vers la droite, vous découvrez :
saint Antoine de Padoue, saint Michel, saint Louis, saint Curé d’Ars, la Vierge de Lourdes, l’autel de la Vierge représente Marie[49] ayant l’Enfant sur ses genoux et faisant don du Rosaire à saint Dominique, la Vierge couronnée ;
en se tournant vers la tribune, au-dessus du tambour d’entrée, vous voyez le Sacré Cœur de Jésus[50] qui se trouvait autrefois sur le maître autel, entouré de deux anges en plâtre qui se découvrent maintenant de part et d’autre de la Croix et du tabernacle, au fonds du chœur ;
ensuite, nous avons Notre Dame du sacré Cœur d’Issoudun (qui écrase le serpent), sainte Thérèse, l’autel de saint Joseph avec une grande statue[51] et une plus petite le représentant, l’Enfant Christ-roi de petite dimension, saint Sébastien[52], saint Roch[53], sainte Jeanne d’Arc et saint Gervais.


Saint Louis

La plupart de ces statues sont en régule[54].

Une statue de sainte Philomène a été donnée à une chapelle d’Orgnac qui lui est consacrée. Les anciens paroissiens se souviennent d’une statue de saint Benoît qui n’y est plus présentement.

Les cloches

La cloche, actuellement à l’ouest, s’appelle Antoinette. Elle a été bénie le dimanche 15 janvier 1809, dans le sanctuaire de Saint-Gervais. Elle tient son nom de son parrain, Antoine Argillier père (propriétaire d’un domaine dénommé « Le Mas »). La marraine est son épouse Anne Jullieu. Elle a été réalisée pour la chapelle des Célettes[55] qui faisait partie des biens communaux depuis 1905. Une quarantaine de personnes de la même famille vivait dans ce hameau. Cette chapelle a été bénie le 17 janvier 1809, jour de la fête de saint Antoine Abbé[56] et auquel elle est consacrée. A une date qui ne m’est pas connue[57], cette cloche est revenue sur le clocher de l’église paroissiale.

Angélique, la plus grosse cloche des trois, se trouvant au sud du clocher quadrangulaire, a été bénie le 22 mars 1807. C’était le dimanche des Rameaux. A l’issue des vêpres, les paroissiens sont venus en procession sur la Place du Château[58], devant le portail d’honneur. M. l’abbé de Roquemaure était le vicaire représentant l’évêque pour cette bénédiction. Elle doit son nom à Madame Servier, religieuse de la Congrégation de Montoire, dans la province du Mans[59]. Elle était la sœur du Curé Servier et Angélique était son nom de profession.

Elle comporte deux figures. L’une représente la Vierge à l’Enfant, l’autre une Croix entre deux inscriptions : au dessus « In hoc signo vinces » (Par ce signe tu vaincras) et au dessous « O crux ave » (O Croix salut). Elle porte encore une autre mention : Sancti Gervasi et Protasi orate pro nobis (Saints Gervais et Protais priez pour nous).
D’un poids de 276 livres, elle a été financée[60] par les Confréries du Saint Sacrement, de Saint Sébastien et du Saint Rosaire ainsi que par des quêtes spéciales. Elle provient de la fabrique « Jean frère » à Lyon. Elle scande les moments principaux de la vie du village.

Au dessus de la tour de l’horloge, une petite cloche sonne les heures. Avec ces trois cloches, nous disposons d’un joli carillon.

Morts de 14-18 et de 39-45

Face à la statue de Jeanne d’Arc, deux plaques juxtaposées[61] commémorent les morts des deux guerres mondiales. La scène de couleurs pastel représente un Poilu couché sur son équipement, tenant son arme et le Christ lui apparaît dans un rayon de lumière, le tout dans un paysage ravagé par la guerre. Il est à signaler que des noms figurent sur la plaque de l’église mais pas sur le monument communal du cimetière (et l’inverse est aussi vrai).

Associations religieuses

La vie paroissiale a été très active et accompagnait tous les moments de la naissance jusqu’à la mort. L’aide sociale (aide aux malades et aux mourants, soins à domicile, quêtes en faveur des démunis, logement de personnes, aides aux orphelins et aux veuves) et l’instruction de base (calcul, écriture) ont été dispensées aux riches comme aux pauvres grâce aux engagements des prêtres[62] et de sœurs[63] comme des paroissiens dans le cadre des Confréries[64]. Avant l’école laïque, publique et obligatoire, la communauté, ou la municipalité ensuite, finançait en partie l’enseignement[65]. Des raisons politiques propres à la France ont occulté cette activité sociale et éducative de l’Eglise dans la vie communale. Cela n’est pas une raison suffisante pour faire passer toutes ses actions charitables aux oubliettes de l’histoire[66] !

Il faut souligner que cet humanisme chrétien a contribué à développer une solidarité[67] dans le cadre de la communauté qui n’était pas un vain mot. Ainsi l’Eglise était bien consciente qu’une vie spirituelle ne peut pas se développer sans assurer un minimum de conditions matérielles élémentaires à la vie quotidienne et dont une instruction de base était un élément fort.

Confrérie de Saint Sébastien


C’est sans doute la plus ancienne et celle qui est le mieux attestée dans la Paroisse. Ses statuts ont été rédigés et approuvés par le révérend Père Sconin[68], vicaire général de Mgr de Grignan, évêque d’Uzès, en 1670. Les premier et dernier registres existent encore. Cette Confrérie a perduré jusqu’en 1964 !

Ses actions : 
·       Prier pour les morts
·       Eriger, décorer et entretenir la chapelle Saint Sébastien
·       Créer une bannière
·       Illuminer les cérémonies religieuses au moyen de candélabres et de cierges portés sur des flamberges avec écussons (il en existe encore quelques unes) et élévation des lumières pendant le Saint Sacrement
·       Distribuer le pain béni le jour de Noël
·       Accompagner l’enterrement des défunts de la Confrérie
·       Participer à la messe des Morts qui avait lieu le lendemain
·       Assister les malades et les pauvres de la Confrérie (droit d’opérer des quêtes pour leur venir en aide)
·       Epargner les querelles et les divisions[69] au sein de la communauté[70]

La Confrérie était dirigée par deux bailes, appelés aussi recteurs. Leur nomination, par élection[71], se faisait le jour de la fête de saint Sébastien, après la messe qui lui était dédiée. Ils avaient l’obligation de posséder une caisse fermée à clef pour contenir les quêtes et les cotisations. Les membres payaient une cotisation annuelle de 2 sols et 6 deniers. La cotisation d’entrée était 5 sols avec l’achat obligatoire d’un cierge d’une demi livre.

Confrérie des Pénitents blancs

Cette confrérie s’est créée sur la commune en 1821. A cette date, M. Joseph Larnac possédait le livre graduel de 398 pages et avec une annexe de 30 pages[72]. Les chants et les diverses cérémonies sont soigneusement décrits. Par la précision du texte, il est possible de reconstituer avec fidélité la vie de cette confrérie.
Le titre exact est explicite : Heures notées à l’usage des confréries des pénitents (dans lesquelles sont contenus les trois offices de la sainte Vierge ; ceux de la semaine sainte avec les Jérémies notées de Chabert ; celui des morts ; ceux de la Passion, de l’Invention et l’exaltation de la sainte Croix ; celui des cinq plaies de Notre Seigneur ; les sept psaumes de la pénitence, les Psaumes graduels ; les Antiennes des dimanches à Laudes notées ; les Commémoraisons, les Hymnes et les Vêpres pour toutes l’année).

Il existe encore les registres de dépenses et recettes pour les années 1821 à 1832.


Confrérie du Saint Sacrement

Différents documents[73] attestent indirectement son existence. Mais, à ce jour, je n’ai pas trouvé d’archives de cette confrérie. Il nous reste cependant une riche bannière et une flamberge à son nom. Toute personne pouvant m’informer à ce sujet peut me contacter.

Confrérie du Saint Rosaire


Nous n’avons que très peu de traces écrites de cette confrérie. Un acte du 19 septembre 1887[74] atteste de la consécration de la chapelle nord à Notre Dame du Rosaire. Il convient de se rappeler que le travail spirituel s’accomplit dans le secret des cœurs et il lui importe peu de livrer des témoignages écrits. Ce qui compte est le témoignage par l’œuvre, visible ou invisible. Une vie consacrée, même dans le silence et l’anonymat, a une valeur autre et non moindre que des démonstrations publiques (et cela est dit sans vouloir remettre en cause celles-ci : elles relèvent d’un autre ordre sans plus).

Deux bannières mariales témoignent du soin accordé à la dévotion de Marie.

Conseil de fabrique

Trois registres[75] sont ainsi disponibles : de 1811 à 1817, de 1833 à 1888, de 1888 à 1906. Il est possible de reconstituer une bonne partie de la vie paroissiale saint-gervaisienne et de découvrir de précieuses notices de l’Abbé Servier qui relatent de quelle manière il a pu survivre à la tourmente révolutionnaire grâce à la complicité de la population et malgré une délation suscitée par une prime de l’Etat[76].

Conclusion

Après plusieurs années de patience, il a été possible de reconstituer une partie des archives et de réunir, identifier comme conserver des objets marquants de la vie en Eglise de la paroisse de Saint-Gervais. De la part de la population, il y a une volonté forte de conserver le patrimoine communal sur son territoire : cela sera possible si cette volonté se concrétise en donnant les moyens[77] à celles et à ceux qui s’engagent en ce sens.
Un rangement zélé, un désir de faire la place ont occasionné des dommages dans la conservation d’objets ou de documents de la paroisse. Des familles ont pu sauver du feu et de la décharge publique certains éléments et je remercie de tout cœur celles et ceux qui pensent ou ont pensé à les remettre en des mains sûres. Maintenir sur la commune et en sécurité tout ce qui a trait à son passé est une nécessité absolue : le patrimoine religieux en est une composante parmi d’autres. Un fonds, formant un tout comme celui-ci, ne doit jamais être dispersé : cela serait une dégradation volontaire du patrimoine et cela quelque soit l'autorité de celui ou de celle qui le pratiquerait.

La chute du toit de la sacristie[78] a causé de nombreuses destructions : certains documents et objets ont été irrémédiablement perdus. Il est à espérer que des négligences dans l’entretien du gros-œuvre n’occasionnent pas ultérieurement d’autres dommages aussi bien à l’édifice qu’à ce qu’il contient.

En écrivant cela, je ne désigne ni coupable, ni responsable mais je désire attirer l’attention de tous sur le fait que la conservation du patrimoine est l’affaire de chacun. Le patrimoine a besoin de voix pour se faire reconnaître et entendre car il peut disparaître en raison de l’ignorance, de l’oubli ou du dédain et pire d'une idéologie malsaine qui se cache sous bien des étiquettes différentes.

Ce texte n’est qu’un résumé de ce qui m’est connu à ce jour et je reste volontiers à la disposition de toute personne aussi bien désireuse d’en savoir plus que d’une autre pouvant me fournir des compléments utiles[79] à une meilleure connaissance de ce passé dont nous sommes tous issus. L’histoire est une création continue et elle sera encore à être poursuivie pour cet édifice qui mérite votre intérêt.
                   
Fin de la deuxième partie, une troisième partie fournit des compléments à cette petite synthèse.

Antoine Schülé de Villalba

La Tourette, juillet 2004

Remerciements chaleureux

à toutes les personnes de la paroisse qui m’ont permis de travailler sur des documents orignaux et inédits et à celles et ceux qui s’intéressent au patrimoine communal, non pour se faire élire et ne rien accomplir pour sa préservation,  mais par un amour sincère du terroir !

à celles et ceux qui ont participé avec joie aux visites commentées et expositions que j'ai organisées dans le seul désir de partager un savoir et non pour paraître !

à celles et ceux qui ont œuvré pour la restauration de cette église qui ne s'est pas poursuivie car pour certains les paroles suffisent et les actes peuvent toujours attendre !





[1] Labande : Mémoires de l’Académie de Vaucluse. 1902. Avignon. P. 143-145. Son article est fondamental.
[2] Voir p. 193-5 de son livre. Par la suite, de nombreux « auteurs » se sont contentés de retranscrire ses écrits et ses sources (sans toujours citer son nom) ; même remarque pour Labande.
[3] A l’origine, il devait être du côté de l’actuelle chapelle de la Vierge. Je me fonde sur les notes des incidents survenus en raison du poids du clocher et des fondations insuffisantes à le supporter.
[4] A cette époque, on ne parlait pas de « commune » de St. Gervais mais de la « communauté de St. Gervais ».
[5] Sa disparition a fait qu’un fournier produisait le pain et il y a eu de nombreuses interventions de la population quant à un coût de production estimé trop cher !
[6] Voir sa biographie en annexe.
[7] Originaire de Lyon et domicilié à Pont-Saint-Esprit.
[8] 28 juin 1577 - 30 mai 1640.
[9] 25 mars 1599 - 9 décembre 1641.
[10] Lire l’annexe à ce sujet.
[11] Gluck, Descamps, Rooses, Larsen.
[12] Ainsi s’appelait ce que nous désignons aujourd’hui « Conseil de paroisse ».
[13] Né à Anduze le 23 mai 1833, mort à Nîmes le 6 janvier 1896. Etudes à Rome et en Allemagne. Enseigne au Grand séminaire de Nîmes (professeur d’Ecriture Sainte) et au Petit séminaire de Beaucaire. Désigné évêque le 3 avril 1889. Auteur de plusieurs publications : Précis d’introduction à l’étude de l’Ecriture sainte ; La Sainte Messe expliquée ; Petits traités de théologie.
[14] Il existe une notice manuscrite de M. l’Abbé Béraud sur cette église : ma notice la complète en fonction des différentes découvertes faites depuis 1940 en raison du décrépissage des murs intérieurs du chœur et en expliquant en notes des termes d’architecture qui ne sont pas toujours connus de tous.  
[15] Voûte.
[16] Ou arcs.
[17] L’intrados est la partie concave et intérieure de la voûte.
[18] L’extrados est la surface extérieure d’une voûte ou d’un arc.
[19] Le sept symbolise l’achèvement du monde et la plénitude du temps. Notre semaine est de sept jours en souvenir de la Création. Chaque arcature symbolise un des sept dons sacrés (Esprit Saint) : sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété et crainte de Dieu. Au Moyen Age, cette symbolique était encore très vivante.
[20] Le pilastre est une colonne non cylindrique.
[21] Un astragale est la moulure ronde qui sépare le fût d’une colonne de son chapiteau.
[22] La tige de la colonne.
[23] Le tore est la moulure ronde et demi cylindrique qui entoure la base de la colonne ou du pilastre.
[24] Le cavet est une moulure concave (c’est-à-dire avec une courbure en creux) dont le profil est d’un quart de cercle.
[25] Le bandeau est la face verticale du tailloir ou de l’abaque.
[26] Le biseau est le plan intermédiaire établi entre deux surfaces voisines, taillées en angle droit.
[27] Le tailloir est synonyme de l’abaque. Il désigne la partie supérieure du chapiteau qui forme ici tablette carrée sur laquelle repose la retombée de l’arcade.
[28] La corbeille désigne la surface qui réunit les ornements d’un chapiteau.
[29] La photographie ne montre qu’une face.
[30] Image se transformant selon l’axe de vision.
[31] J’en doute.
[32] Une lecture stricte du Décalogue dans l’Exode 20.3-5 (« Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux… ») les poussait à détruire les images du Christ et des saints.
[33] L’image leur était un moyen de mettre le cœur en relation avec des forces spirituelles : ils ne vénèrent pas l’image en tant que telle mais en ce que l’image symbolise. On dit aussi : iconodules ou iconodoules.
[34] Y étaient déposés les objets sacrés au temps où la sacristie n’existait pas : en lieu et place, il y avait un four à pain appartenant au Prieur de Saint-Gervais.
[35] Le prêtre célébrait l’Eucharistie ou la Sainte Cène, la face tournée vers le lever du soleil, de la lumière, et dos au public.
[36] Initialement, il a été invoqué pour protéger le village contre la peste qui sévissait.
[37] Plus tardivement, voir annexe à son sujet.
[38] En annexe, sa biographie sommaire.
[39] Cette consécration date du 19 septembre 1887.
[40] Ou du Pont du Gard.
[41] Lire une annexe à son sujet.
[42] Faite le 8 septembre 2001.
[43] Il n’y a pas d’initiales «LA » qui auraient permis de les attribuer à Léon Allègre.
[44] Dont l’un est décollé.
[45] La terre devenue royaume de Dieu.
[46] Il y a de petites déchirures horizontales sur la gauche et une large déchirure horizontale sur le bas, à droite.
[47] Comme il l’est mentionné sur l’une des faces.
[48] Que cela soit en URSS ou en Chine communiste ou en Algérie ou dans des pays d’Amérique centrale. Nous vivons un temps où règne un racisme des victimes : certaines ont droit à une médiatisation extrême, répétée à profusion et d’autres à l’omission et au silence.
[49] Don de Mme Sabine Justamond, épouse Larnac, octobre 1889.
[50] Elle mesure près de deux mètres de haut.
[51] Don de la famille Charavel.
[52] En plâtre
[53] St. Roch était honoré antérieurement à saint Sébastien, avant 1670.
[54] Un alliage à base d’antimoine utilisé comme métal antifriction.
[55] En fait, il faudrait écrire « Les salettes » : le sallet ou la sallette désignait autrefois une maison rurale qui possédait une salle de réception. La graphie actuelle résulte d’une erreur due au fait que cette sallette était une dépendance des Pères Chartreux de la Valbonne.
[56] C’est celui que l’on représente avec un sanglier couché à ses pieds comme le figurait un tableau au-dessus de l’autel
[57] Probablement quand la chapelle a été désaffectée suite à son mauvais état et bien avant que cette chapelle soit vendue par la commune. L’actuel propriétaire a effectué une restauration de bon goût et l’a dédiée à sainte Anne, nom du domaine.
[58] Actuellement Place du Lavoir.
[59] Département du Loir-et-Cher.
[60] Trente- quatre sous, la livre.
[61] 14-18 a causé le plus grand nombre de victimes.
[62] Instruction
[63] Soins médicaux
[64] Offrant ce que nous appelons aujourd’hui une aide sociale.
[65] Plusieurs attestations existent et tordent le cou à des idées fausses solidement implantées ! Le salaire à donner à l’enseignant était un débat fréquent.
[66] Par avance, je m’excuse auprès de celles et ceux qui seront irrités par l’affirmation de cette vérité.
[67] Bien avant que ce mot soit à la mode grâce à la Pologne.
[68] L’oncle de Racine et qui reçut son neveu écrivain à Uzès.
[69] Selon ce qui est dit en 1 Corinthiens 6. 1-6.
[70] C’était un rôle d’arbitrage hors justice. C’était une forme de ce qu’accomplit, de nos jours, le médiateur. Nos « nouveautés» ne sont pas si nouvelles !
[71] Bien avant la Révolution, une forme de démocratie existait.
[72] M. Joseph Souquet en a fait don à l’Association paroissiale et à l’Association du patrimoine.
[73] Participation financière à des embellissements de l’église par exemple.
[74] P. 255 du registre tenu par le Maître général de l’ordre à Rome, ordre réunissant zélateurs et zélatrices et fondé le 17 août 1877. 
[75] Réunis après 12 ans de recherches !
[76] 100 francs étaient accordés pour le dénonciateur d’un prêtre n’ayant pas prêté serment ; celui-ci était aussitôt arrêté et un tribunal itinérant procédait à son identification par deux témoins pour le fusiller aussitôt : la liberté de conscience avait encore du chemin à faire !
[77] Meubles de rangement ou d’exposition, reliure, préservation des pièces en bois, entretien des portes et des vitraux, protection des tissus, nettoyage des pièces anciennes en métal, entretien du gros œuvre comme du second œuvre etc. nécessitent des bonnes volontés comme des moyens financiers.
[78] En un soir d’août 1989, vers 22 h.00, et avec travaux de réparation, vite réalisés, en octobre 1989.
[79] Mon adresse électronique est : antoine.schule@free.fr  

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