Eglise
paroissiale de Saint-Gervais
Antoine
Schülé de Villalba
(2ème
partie)
Vers l'église
actuelle
Les écrits concernant cet
édifice sont rares et il faut recourir plutôt à l’observation et à
l’archéologie pour se faire une idée aussi précise que possible de ses
origines.
Lors de la rénovation de
la place de l’église, au sud-est du chœur, M. l’Abbé Béraud a observé les bases du mur extérieur. En comparaison avec d’autres monuments de la région, et
datés avec certitude, il estime qu’il est du IXe siècle. Le
fonds du chœur à l’intérieur de l’église et particulièrement les chapiteaux
sont datés par Allègre, Goiffon, Labande [1]
et Béraud comme étant de la seconde moitié du XIe siècle.
L’église fut saccagée et
incendiée en 1389 par les Tuchins. Une restauration presque complète est
accomplie au XVe siècle, selon M. Goiffon[2].
Il devait y avoir un clocher quadrangulaire qui n’est pas celui que nous voyons
de nos jours : l’actuel a dû être déplacé en 1836[3]
et reconstitué en 1892, sur des bases plus solides. Des travaux
importants ont été réalisés en 1760 : un contrat existe encore à St.
Michel d’Euzet et une étude est encore à faire.
La tour carrée de
l’horloge, extérieure à l’église, au sud-est, est de 1797. Antoine
Bouschet, menuisier, a reçu l’adjudication des travaux. Les archives de
la paroisse nous informent que ce travail se fit à perte pour le
soumissionnaire. Les deux maçons ont été François Charavel et Pierre
Charavel (deux cousins germains). La première horloge a été exécutée
par Joseph Hebrard, à Barcelonnette, en Haute Provence. Le clocheton a
sonné les heures pour la première fois en mars 1799. L’ancien mécanisme
et les poids qui l’actionnaient sont encore visibles. L’horloge a connu plusieurs
transformations par la suite.
Un ancien plan confirme
que l’entrée de l’église se trouvait au sud–ouest du bâtiment et non à l’ouest
comme maintenant. Cette ancienne entrée était munie d’un auvent en tuiles et
donnait sur le cimetière qui longeait tout le sud de l’édifice. Ce cimetière
était planté de mûriers depuis 1753 et le produit la vente des feuilles
(pour nourrir les vers à soie) était versé par la communauté[4] à
la paroisse. Il était ceint d’un muret que longeait un passage. Celui-ci trop
étroit pour les charrettes la démolition du cimetière fut réalisée en 1838 :
il n’était plus utilisé depuis 1828. Au nord de l’église s’élevait un
four banal[5],
appartenant au Prieur de Saint-Gervais, qui fut démoli en trois jours, en 1838
aussi. Les pierres récupérées servirent à renforcer les rives de la Cèze :
depuis cette date, la place qui entoure l’édifice a conservé la même
physionomie, hormis le goudron qui a recouvert la terre battue.
En 1801, des
lézardes se déclarent dans les parements intérieurs de l’église et iront en
s’aggravant. Des notes de l’Abbé Servier[6],
alors curé desservant, en font mention. En juillet 1816, il est établi
un contrat avec le sculpteur et peintre Gabet[7] pour peindre en faux-marbre l’autel consacré à saint
Sébastien. Construit avec de la pierre de la carrière de Saint Restitut à Bollène,
les marches en pierre sont de Sabran. En novembre 1816, l’autel du Saint
Rosaire reçoit le même traitement. En 1839, un projet d’agrandissement
est discuté sous l’impulsion de Mgr Jean François Marie
Cart. Le toit de la chapelle nord, réduite à cette époque à une seule
travée, est refait en 1850.
Au mois d’avril 1871,
une toile de Jacques Alice Wagrez est offerte à la paroisse. Il
s’agit d’une Crucifixion d’après Rubens[8]
et van Dyck[9],
dont l’original[10]
se trouve actuellement au Musée du Louvre. Après analyse de la querelle
d’experts[11]
sur la paternité de l’œuvre originale et des reproductions de scènes similaires
traitées par ces deux Maîtres, ma conclusion est que les corps sont
probablement de Rubens et les drapés ainsi que la scène du fonds de van Dyck.
Depuis la Toussaint
1871, un autel de marbre remplace l’autel majeur qui était de briques. Il
existe encore de nos jours, à gauche de l’entrée, près du confessionnal.
Il faut attendre l’année 1886
et la forte impulsion de M. Riffard, membre du Conseil de
Fabrique[12]
et du Conseil municipal, pour que la restauration et l’agrandissement de
l’église se concrétisent. Le conseil municipal donne son accord en 1890. Le 13
avril 1893, l’église est de nouveau consacrée par Mgr Jean Alfred
Gilly[13].
Les vitraux sont de 1894
et ont remplacé les fenêtres. Ils ont été réalisés par A. Bédoiseau
d’Avignon. Ils sont polychromes avec des figures géométriques de style
flamboyant et sont remarquables par la diversité et la profondeur des coloris.
Le clocher actuel a reçu
la foudre en 1956. Les paroissiens se sont unis pour le remonter complètement
pièce par pièce. La flèche en pierre de taille est octogonale.
L’accès à l’église par
l’ouest, se fait par un portail monumental en bois dont chaque battant est muni
de trois ferrures en forme de trident flammé. La porte est flanquée de deux pilastres
aux chapiteaux ornés, de face, de trois roses avec une palmette et, de
côté, d’une rose inscrite dans un cercle. Sur le tympan, une croix au centre de
laquelle une rose s’épanouit et, ayant de part et d’autre, deux roses. Des
volutes entourent le tout. Au bas du pilastre gauche, à l’extérieur, se trouve
le repère de nivellement, n° 16, pour l’établissement du cadastre
communal. Nous entrons ensuite dans un tambour en bois, crénelé.
De plan semi-circulaire, l’abside[15]
en cul-de-four surplombe le chœur et se situe plus bas que la nef de 1892. Le
mur triomphal est formé de trois arcades[16]
superposées. La première de ces arcades repose sur les deux doubleaux qui
soutiennent la grande voûte centrale de Révoil. La seconde se développe en
retrait trois mètres plus bas. Sur le mur le plus large du tympan, c’est-à-dire
entre l’intrados[17]
de la première arcade et l’extrados[18]
de la seconde, s’ouvre un oculus d’environ un mètre de diamètre. La troisième
se situe en dessous et, soutenue par des pieds-droits, encadre l’ouverture du
sanctuaire. Beaufort y a peint « Gloria in excelsis Deo ».
Le fonds de l’abside est
rythmé par sept[19]
arcatures, reposant sur des pilastres[20]
aux deux extrémités, avec chapiteau et sans décoration, et sur des colonnes
dans la partie médiane.
Les deux colonnes
d’origine romaine sont centrales et possèdent chacune un astragale[21]
ne faisant pas partie du fût[22]
mais du chapiteau. Leur diamètre est variable. Les bases des colonnes ont été
enterrées par les pavements successifs qui ont surélevé le chœur d’une
trentaine de centimètres. Les pieds sont à deux tores[23]
et un cavet[24].
Suivant les deux pilastres, les deux colonnes, de part et d’autre du chœur,
sont les plus récentes et leurs chapiteaux disproportionnés. Ils sont composés
de moulures simples : un bandeau[25]
et un biseau[26].
Sous la partie médiane de l’abside, les autres chapiteaux sont ouvragés. Ils
sont surmontés d’un tailloir[27]
uni et proéminent. Pour trois chapiteaux, les décorations de leurs corbeilles[28]
présentent, sur le haut, des volutes rudimentaires, avec, au dessous, des
feuilles d’acanthe et des palmettes de faible relief.
L’homme animé par
l’Esprit Saint
Le chapiteau de la
cinquième colonne, depuis la gauche du chœur, attire plus particulièrement
l’attention. Il est cubique comme les autres mais il a, par contre, les angles
inférieurs rabattus et décorés de longues feuilles stylisées ; sur la face
antérieure, deux feuilles, à la pointe recourbée vers le haut, entourent une
tête de facture naïve et surmontée d’un rectangle. Le carré possède une
symbolique toute particulière : l’image de l’homme spiritualisé sans être
désincarné. Le rectangle symbolise une forme encore plus achevée que le
carré : il s’agit d’une représentation de l’Esprit Saint animant l’homme.
L’autel consacré, au milieu du chœur, comporte ces deux symboles : table
rectangulaire sur un cube.
Ainsi dans le chœur,
quatre éléments symbolisent l’Esprit Saint : les sept arcatures, ce
chapiteau, l’autel majeur et le lotus qui sera traité ensuite.
Ce chapiteau se trouve à
son emplacement d’origine. Cependant, un autre chapiteau lui faisait face, en
haut à droite de l’actuelle porte de la sacristie. Une photographie réalisée
par M. l’Abbé Béraud est le seul témoignage qui nous reste. Il existerait
encore dans une remise de la région mais je ne l’ai pas encore retrouvé. Ce
chapiteau supportait une croix métallique et se trouvait à l’angle d’une
grange. Les palmettes sont mieux dessinées et plus nombreuses.
Il est fort probable que
ce chapiteau à rechercher comporte deux têtes[29] :
l’une sur la face antérieure, le Père ; l’autre, sur la face latérale gauche,
le Fils. L’ensemble représenterait la Trinité. Ainsi, la Trinité aurait été
représentée. Quelques édifices romans possèdent cette figuration qui reste
cependant assez rare sous cette forme.
Anamorphose
Encastrée sous la deuxième
arcature depuis la droite, une pierre attire tout particulièrement l’attention.
De près, jusqu’à environ deux mètres, vous distinguez un lotus ; de loin,
entre le milieu de l’autel et la porte de la sacristie, apparaît un visage
comme il existe dans certaine représentation de la Sainte Face du Christ. Ce
travail est très particulier et constitue une anamorphose[30].
Le lotus est un symbole
d’origine orientale qui représente l’épanouissement spirituel : pour les
Chrétiens, c’est l’Esprit Saint commençant son œuvre à la réception du
sacrement du baptême.
La fleur est d’une
blancheur immaculée alors que ses racines sont issues de la vase. Née dans
l’obscurité, elle s’épanouit à la lumière. Ainsi la lumière de la Parole du
Christ doit transfigurer le croyant abandonnant ses erreurs afin de se
purifier.
Est-ce une pierre de
récupération[31]
ou une volonté délibérée de son créateur ou de celui qui l’a insérée dans le
mur : à hauteur du regard, centrée entre les colonnes ? Est-ce lié à
la querelle des iconoclastes[32]
et iconolâtres[33]
(726-843) ? Le monde méditerranéen a été concerné par ce long débat de
l’Eglise d’Orient sur cette question : a-t-on le droit de représenter la
figure du Christ, donc de Dieu ? Le Christ ayant même figure que le
Père : c’est en fait deux visages en un pour la tradition chrétienne.
Quatre
crucifixions :
Le tabernacle actuel se
trouve dans le mur à l’emplacement d’une ancienne armoire murale[34]
comme les pierres de l’encadrement nous l’indiquent.
Au dessus du tabernacle,
une pierre cubique comporte quatre crucifixions très stylisées et sculptées sur
chacune des faces :
· le
Crucifié avec deux ou trois personnages (la Passion du Christ : Marie et
saint Jean, le troisième est peu visible, sur l’angle : peut-être
Marie-Madeleine),
· un
crucifié seul (pour les chrétiens martyrs),
· un
enfant crucifié la tête en bas (le martyre des enfants chrétiens ; au
Moyen Age, cette figuration dans un tableau symbolisait le massacre des Saints
Innocents),
· un
adulte crucifié la tête en bas (saint Pierre).
A ma connaissance, cela
est assez rare et mérite notre attention.
Pour terminer la
description du chœur, portons notre regard au dessus des sept arcatures, à la
naissance de la voûte : il se trouve un cordeau composé d’un bandeau et
d’un biseau sans décoration. Il en est de même à l’extérieur de l’abside.
Avant 1892, le chœur était
éclairé par une baie étroite centrale. Ensuite, deux ouvertures latérales,
inégales et disproportionnées par rapport à l’ensemble, ont été maladroitement
percées, afin de placer la statue du sacré Cœur de Jésus, entourée des deux
anges agenouillés, au dessus de l’autel principal, dirigé vers l’orient[35].
La nef et la restauration Henry Révoil
A l’origine, le plan de
l’édifice était en croix latine : de part et d’autre de la nef deux
petites chapelles latérales étaient consacrées : l’une à la Vierge, au
nord ou à gauche, et, à droite ou au sud, à saint Roch[36]
et saint Sébastien[37].
De 1891 à 1893, un grand
chantier de restauration fut entrepris qui modifia considérablement ce modeste
édifice roman. Révoil[38],
architecte réputé qui intervint au Palais des Papes d’Avignon et en de
nombreuses églises, basiliques ou cathédrales de Provence et Languedoc, a conçu
l’ensemble de l’agrandissement.
Il a reconstruit la nef
principale, face au chœur, et les deux grandes nefs latérales dénommées l’une
chapelle de Notre Dame du Rosaire[39]
et l’autre chapelle saint Joseph. Il y a eu une réfection presque totale des
murs extérieurs : les parties anciennes réutilisées s’identifient très
facilement en raison de la base des murs intérieurs en pierres apparentes. La chaire
a été faite selon ses dessins, de même que les marbres blancs avec motifs des
autels latéraux qui sont demeurés à leur place initiale. L’autel majeur
primitif est actuellement déplacé vers le confessionnal.
Sur place, M. Benoît,
architecte, a conduit le chantier. L’entreprise Ruissan de
Bagnols a eu la charge de la réalisation de ce vaste projet d’agrandissement.
La voûte de l’abside a été
restaurée sans modification. La voûte qui recouvre la nef principale est en
berceau pour respecter le caractère roman d’origine et pour mieux s’harmoniser
avec l’abside. Huit colonnes à bagues médianes sont de part et d’autre de la
nef centrale. Jusqu’à une hauteur de cinq mètres, la pierre est blanche et,
plus haut, d’un ton jaune : la base est de la pierre de Saint-Gervais, le
haut de la pierre de Vers[40].
Les carrières de Saint-Gervais étaient réputées. On y produisait deux types de
pierre : la « dure » et la « mi-dure ». Celles des
colonnes sont de la « dure » mais si dures qu’elles revenaient trop
chers au façonnage et qu’une autre pierre plus facile à travailler a dû être
adoptée.
Les chapiteaux supportent
quatre arcs doubleaux.
Les bas-côtés
La chapelle de la Vierge
est de quatre travées ; celle de St. Joseph, de trois travées. Les
bas-côtés sont couverts de voûtes d’arêtes qui retombent sur de simples piliers
avec cordon, sans colonne, ni chapiteau.
Beaufort :
En 1904, Beaufort[41] a
entrepris les peintures intérieures. Nous avons peine en 2001 à imaginer que
l’ensemble de l’édifice était peint. Il ne reste que les deux entourages des
deux chapelles pour en témoigner. Les colonnes du chœur laissent apparaître les
peintures qui les recouvraient.
Une ancienne photographie
de Première Communion permet d’apprécier l’ensemble avec l’autel surmonté du
sacré Cœur de Jésus : drapés peints entre les colonnes ; entrelacs
colorés. L’abside était peinte d’une constellation d’étoiles dorées.
Pour imaginer l’aspect
intégral que cela pouvait avoir, l’église paroissiale de Saint-Paulet-du-Caisson
est un exemple le plus achevé car elle a été restaurée entièrement selon son
mode de faire.
Les deux autels des
chapelles latérales forment un tout harmonieux car les statues et les marbres
ont été conçus pour former un ensemble. Des médaillons illustrent la vie de
Sainte Marie : la Visitation, le Couronnement de la Vierge, la Vierge
sur le chemin du Calvaire ; ainsi que la vie de Saint Joseph : Bénédiction
de l’union de Marie et Joseph, Jésus déclare accomplir sa mission, la famille
du charpentier.
Quelques
éléments du mobilier
Chemins de Croix
Les anciens paroissiens,
aujourd’hui disparus, avaient le souvenir d’un chemin de Croix peint sur bois.
A ma connaissance, il n’en subsiste rien à ce jour.
En 1817, un chemin de
Croix peint sur toile, de forme triangulaire a existé. La paroisse possède une
toile en triangle représentant l’Agneau. A une date qui ne m’est pas connue,
probablement lors de l’acquisition du chemin de Croix actuel (1892), il a été
placé à la chapelle des Célettes. En juin 2000, il existe encore cinq
stations dont une est restaurée, chez la famille Steinmaier :
chacune porte le nom de son donateur :
1.
Une descente de Croix, don de la famille Marseille
2.
Trois crucifiés, don de Sœur Servier
3.
Simon porte la Croix, don de la famille Quittard
4.
Jésus porte sa croix : don des Filles de la
paroisse
5.
Jésus devant Pilate : don de Sœur Borie
(toile restaurée)
Dans l’ancienne chapelle
se trouvent encore deux toiles peintes offertes en 1820 par Louis André :
Assomption de la Vierge et Ecce homo.
Celui qui figure dans
l’église de nos jours est en métal peint de couleurs vives. Il comporte
quatorze stations numérotées en chiffre romains. Une remarque à faire : le
nombre treize n’y est pas, il y a doublure du nombre quatorze.
Bannières
Elles sont sept dont six
méritent une conservation car elles ont une valeur historique et religieuse
indéniable :
1.
La plus grande bannière est large de un mètre trente-cinq
et haute de un mètre soixante et onze centimètres. Elle est de soie rouge avec
des motifs damassés : bouquets de fleurs. C’est la bannière du Saint
Sacrement. Datation[42]
de M. Alain Girard : 1820.
Une
face représente l’Ascension du Christ, avec au sol et agenouillés, saint
Pierre tenant les clefs et saint Paul ayant déposé l’épée au sol. Une
inscription : « Jésus, qui montez aux cieux, ayez pitié de
nous. »
L’envers
représente un ostensoir entouré de deux anges, l’un bleu, l’autre rose. Il
écrit : « Louez et sois adoré le très Saint Sacrement. »
2. De
la bannière en l’honneur de saint Roch (sur une face) et de saint
Sébastien (sur l’autre face), il ne reste que les peintures. Celles-ci sont
remarquables par leurs couleurs et les dessins sont de belles factures[43].
La garniture sur le pourtour de la bannière devait être de soie violette. Elle est du
XIXe siècle.
3. Une
bannière en l’honneur de la Vierge en très bon état. D’une largeur de
quatre vingt centimètres et d’une hauteur de un mètre trente, elle possède un
liseré doré. Elle devait sans doute appartenir à la Confrérie du saint
Rosaire. Elle est supportée par une tige de bois avec deux pommeaux
dorés[44].
En outre, elle est munie de deux cordons dorés avec glands de même nature. De 1850
environ.
Sur
une face, la Vierge est seule sur un fond bleu : de son pied, elle écrase
un serpent crachant des flammes et ses mains irradient deux rayons de lumière
vers le sol. Il est à remarquer la finesse de son visage.
Sur
la deuxième face, c’est la Vierge couronnée, enveloppée d’une robe d’un bleu
foncé, portant sur son bras gauche l’enfant, vêtu de blanc et qui porte l’orbe
bleu[45]
alors que, de sa main droite, elle tend le rosaire.
4.
La bannière du Sacré Coeur de Jésus et du Cœur de Marie est de soie
blanche : elle mesure soixante-dix centimètres et quatre-vingt dix de
hauteur. Celle-ci est munie de franges et d’un support en bois avec deux
crochets. De nombreuses taches d’eau la parsèment en raison de la chute du toit
de la sacristie, il y a une vingtaine d’années. Elle date d’environ 1880.
La
première face comporte un cœur rouge, entouré d’une couronne d’épines et d’où
s’élève une croix dorée, dans une gerbe de flammes : le tout irradié de
traits dorés. Au-dessus, une inscription : Cor Jesu Sacratissimus et
au- dessous : Miserere nobis. Ce qui signifie : O Cœur très
sacré de Jésus, prends pitié de nous. Cette face possède un liseré doré qui
n’existe pas sur l’autre face.
La
deuxième face[46]
se compose d’un cœur couronné de fleurs blanches et qui est transpercé par une
épée de droite à gauche. De ce cœur, surgit une croix entourée de fleurs
blanches. Au-dessus, on lit : Cœur de Marie et au- dessous : priez
pour nous.
6. Une
bannière aux couleurs du Vatican, or et argent (jaune et blanc), avec un liseré
doré d’un centimètre de large et des glands blancs , sur un support en bois
avec cordon. Il est écrit sur l’ange postérieur droit, au stylo
probablement : Paroisse de Saint Gervais. Mme Bonnaud l’a réalisée en 1950 (Année Sainte).
Elle
est en très bon état et munie de franges dorées. Ses mensurations : quatre-vingt
dix centimètres de haut et cinquante-quatre centimètres et demi de large.
La
face comporte ces motifs : une croix blanche légèrement surélevée par
rapport à l’horizontale. Elle est enserrée, sur le dessus, par une branche
d’olivier avec fruits. Le tout est coupé par une banderole, avec fonds jaune et
où il est écrit en lettres rouges : Va. Fille de Dieu. Va.
La
septième est une bannière de toile grossière du Vatican mais sans intérêt au vu
de son mauvais état.
Les reliques de saint Firmin et de saint Victor
Elles proviennent de la catacombe
de Pontien, creusée dans la colline de Monteverde, à Rome :
important complexe funéraire qui a la particularité de disposer d’un baptistère
souterrain, entouré de fresques dont un magnifique Christ Pantocrator. Il est
daté du IIIe siècle et tout début du IVe siècle.
Ainsi que l’atteste l’acte
de donation que la paroisse possède, les deux reliques faisaient partie des six
reliques remises par le Cardinal Carpineo, au nom du Pape
Innocent XI, à Dame Cynthia Maffei, le 26 mars 1685 : Emilien,
Claire, Eusèbe, Firmin, Victor et Benoît. Le 28 du
même mois, elle les remit à Pierre Pellas, de l’ordre des Minimes
de saint François de Paul. Le 23 décembre 1692, il fit trois dons, de deux
reliques chacun. En 1831, le curé Bayle de Bezouce atteste de leur
existence et change le parchemin qui les contient dans un reliquaire en bois.
C’est dans le courant de
l’été 1969, que, dans la maison David à Saint-Gervais, une
cachette dans un mur est découverte : le reliquaire en bois s’y trouve
avec les documents originaux. Par une donation,
la paroisse les possède et deux paroissiens ont créé un nouveau reliquaire
métallique avec éclairage et présentoir.
Le saint martyr Victor a
eu le tibia brisé par l’arrière, avant d’être crucifié par un clou qui lui a
percé l’os sous le genou, sur le haut du tibia.
Le saint martyr Firmin
semble avoir été une personne âgée. Le fait qu’une partie de son maxillaire ait
été remise pourrait laisser supposer qu’il a été décapité.
Les martyrs du cimetière
de Pontien ont été généralement flagellés pour être ensuite : soit
décapités par les gladiateurs dans l’arène, soit crucifiés après avoir subi des
sévices dont la cruauté de l’homme et les encouragements d’un public lâche ont
parfois le triste secret, soit livrés aux fauves pour le divertissement d’une
foule avide de spectacles mettant en jeu la vie d’autrui.
De nombreuses reliques
provenant de cette catacombe ont été déposées dans des églises, des basiliques
et des cathédrales de l’Europe chrétienne. Les reliques d’Abdon et Sennen,
de même origine, sont déposées à la basilique Saint-Marc à Venise.
Notre temps oublie trop
facilement que la chrétienté a subi dans son passé[48],
comme elle le subit encore dans son présent, des actes de cruauté : que
cela irrite les adversaires de l’Eglise ne doit pas être une raison pour les
taire.
Les statues
De la gauche en parcourant
l’église de façon circulaire vers la droite, vous découvrez :
saint Antoine de Padoue,
saint Michel, saint Louis, saint Curé d’Ars, la Vierge de Lourdes, l’autel de
la Vierge représente Marie[49]
ayant l’Enfant sur ses genoux et faisant don du Rosaire à saint Dominique, la
Vierge couronnée ;
en se tournant vers la
tribune, au-dessus du tambour d’entrée, vous voyez le Sacré Cœur de Jésus[50]
qui se trouvait autrefois sur le maître autel, entouré de deux anges en plâtre
qui se découvrent maintenant de part et d’autre de la Croix et du tabernacle,
au fonds du chœur ;
ensuite, nous avons Notre
Dame du sacré Cœur d’Issoudun (qui écrase le serpent), sainte Thérèse, l’autel
de saint Joseph avec une grande statue[51]
et une plus petite le représentant, l’Enfant Christ-roi de petite dimension,
saint Sébastien[52],
saint Roch[53],
sainte Jeanne d’Arc et saint Gervais.
Saint
Louis
Une statue de sainte
Philomène a été donnée à une chapelle d’Orgnac qui lui est consacrée. Les
anciens paroissiens se souviennent d’une statue de saint Benoît qui n’y est plus
présentement.
Les cloches
La cloche, actuellement à
l’ouest, s’appelle Antoinette. Elle a été bénie le dimanche 15
janvier 1809, dans le sanctuaire de Saint-Gervais. Elle tient son
nom de son parrain, Antoine Argillier père (propriétaire d’un
domaine dénommé « Le Mas »). La marraine est son épouse Anne
Jullieu. Elle a été réalisée pour la chapelle des Célettes[55]
qui faisait partie des biens communaux depuis 1905. Une quarantaine de
personnes de la même famille vivait dans ce hameau. Cette chapelle a été bénie
le 17 janvier 1809, jour de la fête de saint Antoine Abbé[56] et auquel elle est consacrée. A une date qui ne m’est pas
connue[57],
cette cloche est revenue sur le clocher de l’église paroissiale.
Angélique,
la plus grosse cloche des trois, se trouvant au sud du clocher quadrangulaire,
a été bénie le 22 mars 1807. C’était le dimanche des Rameaux. A l’issue
des vêpres, les paroissiens sont venus en procession sur la Place du Château[58],
devant le portail d’honneur. M. l’abbé de Roquemaure était le vicaire représentant
l’évêque pour cette bénédiction. Elle doit son nom à Madame Servier,
religieuse de la Congrégation de Montoire, dans la province du Mans[59].
Elle était la sœur du Curé Servier et Angélique était son nom de profession.
Elle comporte deux figures.
L’une représente la Vierge à l’Enfant, l’autre une Croix entre deux
inscriptions : au dessus « In hoc signo vinces » (Par ce
signe tu vaincras) et au dessous « O crux ave » (O Croix
salut). Elle porte encore une autre mention : Sancti Gervasi et Protasi
orate pro nobis (Saints Gervais et Protais priez pour nous).
D’un poids de 276 livres,
elle a été financée[60]
par les Confréries du Saint Sacrement, de Saint Sébastien et du Saint Rosaire
ainsi que par des quêtes spéciales. Elle provient de la fabrique « Jean
frère » à Lyon. Elle scande les moments principaux de la vie du
village.
Au dessus de la tour de
l’horloge, une petite cloche sonne les heures. Avec ces trois cloches, nous
disposons d’un joli carillon.
Morts de 14-18 et de 39-45
Face à la statue de Jeanne
d’Arc, deux plaques juxtaposées[61]
commémorent les morts des deux guerres mondiales. La scène de couleurs pastel
représente un Poilu couché sur son équipement, tenant son arme et le Christ lui
apparaît dans un rayon de lumière, le tout dans un paysage ravagé par la
guerre. Il est à signaler que des noms figurent sur la plaque de l’église mais
pas sur le monument communal du cimetière (et l’inverse est aussi vrai).
Associations
religieuses
La vie paroissiale a été
très active et accompagnait tous les moments de la naissance jusqu’à la mort.
L’aide sociale (aide aux malades et aux mourants, soins à domicile, quêtes en
faveur des démunis, logement de personnes, aides aux orphelins et aux veuves)
et l’instruction de base (calcul, écriture) ont été dispensées aux riches comme
aux pauvres grâce aux engagements des prêtres[62]
et de sœurs[63]
comme des paroissiens dans le cadre des Confréries[64].
Avant l’école laïque, publique et obligatoire, la communauté, ou la
municipalité ensuite, finançait en partie l’enseignement[65].
Des raisons politiques propres à la France ont occulté cette activité sociale
et éducative de l’Eglise dans la vie communale. Cela n’est pas une raison
suffisante pour faire passer toutes ses actions charitables aux oubliettes de
l’histoire[66] !
Il faut souligner que cet
humanisme chrétien a contribué à développer une solidarité[67]
dans le cadre de la communauté qui n’était pas un vain mot. Ainsi l’Eglise
était bien consciente qu’une vie spirituelle ne peut pas se développer sans
assurer un minimum de conditions matérielles élémentaires à la vie quotidienne
et dont une instruction de base était un élément fort.
Confrérie
de Saint Sébastien
C’est sans doute la plus
ancienne et celle qui est le mieux attestée dans la Paroisse. Ses statuts ont
été rédigés et approuvés par le révérend Père Sconin[68],
vicaire général de Mgr de Grignan, évêque d’Uzès, en 1670. Les premier
et dernier registres existent encore. Cette Confrérie a perduré jusqu’en 1964 !
Ses
actions :
· Prier pour les morts
· Eriger,
décorer et entretenir la chapelle Saint Sébastien
· Créer une bannière
· Illuminer
les cérémonies religieuses au moyen de candélabres et de cierges portés sur des
flamberges avec écussons (il en existe encore quelques unes) et élévation des
lumières pendant le Saint Sacrement
· Distribuer
le pain béni le jour de Noël
· Accompagner
l’enterrement des défunts de la Confrérie
· Participer
à la messe des Morts qui avait lieu le lendemain
· Assister
les malades et les pauvres de la Confrérie (droit d’opérer des quêtes pour leur
venir en aide)
La Confrérie était dirigée
par deux bailes, appelés aussi recteurs. Leur nomination, par élection[71],
se faisait le jour de la fête de saint Sébastien, après la messe qui lui était
dédiée. Ils avaient l’obligation de posséder une caisse fermée à clef pour
contenir les quêtes et les cotisations. Les membres payaient une cotisation
annuelle de 2 sols et 6 deniers. La cotisation d’entrée était 5 sols avec
l’achat obligatoire d’un cierge d’une demi livre.
Confrérie des Pénitents
blancs
Cette confrérie s’est
créée sur la commune en 1821. A cette date, M. Joseph Larnac possédait le livre
graduel de 398 pages et avec une annexe de 30 pages[72].
Les chants et les diverses cérémonies sont soigneusement décrits. Par la
précision du texte, il est possible de reconstituer avec fidélité la vie de
cette confrérie.
Le titre exact est
explicite : Heures notées à l’usage des confréries des pénitents (dans
lesquelles sont contenus les trois offices de la sainte Vierge ; ceux de
la semaine sainte avec les Jérémies notées de Chabert ; celui des
morts ; ceux de la Passion, de l’Invention et l’exaltation de la sainte
Croix ; celui des cinq plaies de Notre Seigneur ; les sept psaumes de
la pénitence, les Psaumes graduels ; les Antiennes des dimanches à Laudes
notées ; les Commémoraisons, les Hymnes et les Vêpres pour toutes l’année).
Il existe encore les
registres de dépenses et recettes pour les années 1821 à 1832.
Confrérie
du Saint Sacrement
Différents documents[73]
attestent indirectement son existence. Mais, à ce jour, je n’ai pas trouvé
d’archives de cette confrérie. Il nous reste cependant une riche bannière et
une flamberge à son nom. Toute personne pouvant m’informer à ce sujet peut me
contacter.
Confrérie
du Saint Rosaire
Nous n’avons que très peu
de traces écrites de cette confrérie. Un acte du 19 septembre 1887[74]
atteste de la consécration de la chapelle nord à Notre Dame du Rosaire.
Il convient de se rappeler que le travail spirituel s’accomplit dans le secret
des cœurs et il lui importe peu de livrer des témoignages écrits. Ce qui compte
est le témoignage par l’œuvre, visible ou invisible. Une vie consacrée, même
dans le silence et l’anonymat, a une valeur autre et non moindre que des
démonstrations publiques (et cela est dit sans vouloir remettre en cause
celles-ci : elles relèvent d’un autre ordre sans plus).
Deux bannières mariales
témoignent du soin accordé à la dévotion de Marie.
Conseil de fabrique
Trois registres[75]
sont ainsi disponibles : de 1811 à 1817, de 1833 à 1888, de 1888 à 1906.
Il est possible de reconstituer une bonne partie de la vie paroissiale
saint-gervaisienne et de découvrir de précieuses notices de l’Abbé Servier qui
relatent de quelle manière il a pu survivre à la tourmente révolutionnaire
grâce à la complicité de la population et malgré une délation suscitée par une
prime de l’Etat[76].
Conclusion
Après plusieurs années de
patience, il a été possible de reconstituer une partie des archives et de réunir,
identifier comme conserver des objets marquants de la vie en Eglise de la
paroisse de Saint-Gervais. De la part de la population, il y a une volonté
forte de conserver le patrimoine communal sur son territoire : cela sera
possible si cette volonté se concrétise en donnant les moyens[77] à
celles et à ceux qui s’engagent en ce sens.
Un rangement zélé, un
désir de faire la place ont occasionné des dommages dans la conservation
d’objets ou de documents de la paroisse. Des familles ont pu sauver du feu et
de la décharge publique certains éléments et je remercie de tout cœur celles et
ceux qui pensent ou ont pensé à les remettre en des mains sûres. Maintenir sur la commune et en sécurité tout ce qui a trait à son passé est une nécessité absolue :
le patrimoine religieux en est une composante parmi d’autres. Un fonds, formant un tout comme celui-ci, ne doit jamais être dispersé : cela serait une dégradation volontaire du patrimoine et cela quelque soit l'autorité de celui ou de celle qui le pratiquerait.
La chute du toit de la
sacristie[78] a
causé de nombreuses destructions : certains documents et objets ont été
irrémédiablement perdus. Il est à espérer que des négligences dans l’entretien
du gros-œuvre n’occasionnent pas ultérieurement d’autres dommages aussi bien à
l’édifice qu’à ce qu’il contient.
En écrivant cela, je ne
désigne ni coupable, ni responsable mais je désire attirer l’attention de tous sur
le fait que la conservation du patrimoine est l’affaire de chacun. Le
patrimoine a besoin de voix pour se faire reconnaître et entendre car il
peut disparaître en raison de l’ignorance, de l’oubli ou du dédain et pire d'une idéologie malsaine qui se cache sous bien des étiquettes différentes.
Ce texte n’est qu’un
résumé de ce qui m’est connu à ce jour et je reste volontiers à la disposition
de toute personne aussi bien désireuse d’en savoir plus que d’une autre pouvant
me fournir des compléments utiles[79] à
une meilleure connaissance de ce passé dont nous sommes tous issus. L’histoire est
une création continue et elle sera encore à être poursuivie pour cet édifice
qui mérite votre intérêt.
Fin de la deuxième partie, une troisième partie fournit des compléments à cette petite synthèse.
Antoine Schülé de Villalba
La Tourette, juillet 2004
Remerciements chaleureux
à toutes les personnes de
la paroisse qui m’ont permis de travailler sur des documents orignaux et
inédits et à celles et ceux qui s’intéressent au patrimoine communal, non pour
se faire élire et ne rien accomplir pour sa préservation, mais par un amour sincère du terroir !
à celles et ceux qui ont participé avec joie aux visites commentées et expositions que j'ai organisées dans le seul désir de partager un savoir et non pour paraître !
à celles et ceux qui ont œuvré pour la restauration de cette église qui ne s'est pas poursuivie car pour certains les paroles suffisent et les actes peuvent toujours attendre !
[1]
Labande : Mémoires de l’Académie de Vaucluse. 1902. Avignon. P. 143-145.
Son article est fondamental.
[2]
Voir p. 193-5 de son livre. Par la suite, de nombreux « auteurs » se
sont contentés de retranscrire ses écrits et ses sources (sans toujours citer
son nom) ; même remarque pour Labande.
[3]
A l’origine, il devait être du côté de l’actuelle chapelle de la Vierge. Je me
fonde sur les notes des incidents survenus en raison du poids du clocher et des
fondations insuffisantes à le supporter.
[4]
A cette époque, on ne parlait pas de « commune » de St. Gervais mais
de la « communauté de St. Gervais ».
[5]
Sa disparition a fait qu’un fournier produisait le pain et il y a eu de
nombreuses interventions de la population quant à un coût de production estimé
trop cher !
[6]
Voir sa biographie en annexe.
[7]
Originaire de Lyon et domicilié à Pont-Saint-Esprit.
[8]
28 juin 1577 - 30 mai 1640.
[9]
25 mars 1599 - 9 décembre 1641.
[10]
Lire l’annexe à ce sujet.
[11]
Gluck, Descamps, Rooses, Larsen.
[12]
Ainsi s’appelait ce que nous désignons aujourd’hui « Conseil de
paroisse ».
[13]
Né à Anduze le 23 mai 1833, mort à Nîmes le 6 janvier 1896. Etudes à Rome et en
Allemagne. Enseigne au Grand séminaire de Nîmes (professeur d’Ecriture Sainte)
et au Petit séminaire de Beaucaire. Désigné évêque le 3 avril 1889. Auteur de
plusieurs publications : Précis d’introduction à l’étude de l’Ecriture
sainte ; La Sainte Messe expliquée ; Petits traités de théologie.
[14]
Il existe une notice manuscrite de M. l’Abbé Béraud sur cette église : ma
notice la complète en fonction des différentes découvertes faites depuis 1940
en raison du décrépissage des murs intérieurs du chœur et en expliquant en
notes des termes d’architecture qui ne sont pas toujours connus de tous.
[15]
Voûte.
[16]
Ou arcs.
[17]
L’intrados est la partie concave et intérieure de la voûte.
[18]
L’extrados est la surface extérieure d’une voûte ou d’un arc.
[19]
Le sept symbolise l’achèvement du monde et la plénitude du temps. Notre semaine
est de sept jours en souvenir de la Création. Chaque arcature symbolise un des
sept dons sacrés (Esprit Saint) : sagesse, intelligence, conseil, force,
science, piété et crainte de Dieu. Au Moyen Age, cette symbolique était encore
très vivante.
[20]
Le pilastre est une colonne non cylindrique.
[21]
Un astragale est la moulure ronde qui sépare le fût d’une colonne de son chapiteau.
[22]
La tige de la colonne.
[23]
Le tore est la moulure ronde et demi cylindrique qui entoure la base de la
colonne ou du pilastre.
[24]
Le cavet est une moulure concave (c’est-à-dire avec une courbure en creux) dont
le profil est d’un quart de cercle.
[25]
Le bandeau est la face verticale du tailloir ou de l’abaque.
[26]
Le biseau est le plan intermédiaire établi entre deux surfaces voisines,
taillées en angle droit.
[27]
Le tailloir est synonyme de l’abaque. Il désigne la partie supérieure du
chapiteau qui forme ici tablette carrée sur laquelle repose la retombée de
l’arcade.
[28]
La corbeille désigne la surface qui réunit les ornements d’un chapiteau.
[29]
La photographie ne montre qu’une face.
[30]
Image se transformant selon l’axe de vision.
[31]
J’en doute.
[32]
Une lecture stricte du Décalogue dans l’Exode 20.3-5 (« Tu ne te feras
point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en
haut dans les cieux… ») les poussait à détruire les images du Christ et
des saints.
[33]
L’image leur était un moyen de mettre le cœur en relation avec des forces
spirituelles : ils ne vénèrent pas l’image en tant que telle mais en ce
que l’image symbolise. On dit aussi : iconodules ou iconodoules.
[34]
Y étaient déposés les objets sacrés au temps où la sacristie n’existait
pas : en lieu et place, il y avait un four à pain appartenant au Prieur de
Saint-Gervais.
[35]
Le prêtre célébrait l’Eucharistie ou la Sainte Cène, la face tournée vers le
lever du soleil, de la lumière, et dos au public.
[36]
Initialement, il a été invoqué pour protéger le village contre la peste qui
sévissait.
[37]
Plus tardivement, voir annexe à son sujet.
[38]
En annexe, sa biographie sommaire.
[39]
Cette consécration date du 19 septembre 1887.
[40]
Ou du Pont du Gard.
[41]
Lire une annexe à son sujet.
[42]
Faite le 8 septembre 2001.
[43]
Il n’y a pas d’initiales «LA » qui auraient permis de les attribuer à Léon
Allègre.
[44]
Dont l’un est décollé.
[45]
La terre devenue royaume de Dieu.
[46]
Il y a de petites déchirures horizontales sur la gauche et une large déchirure
horizontale sur le bas, à droite.
[47]
Comme il l’est mentionné sur l’une des faces.
[48]
Que cela soit en URSS ou en Chine communiste ou en Algérie ou dans des pays
d’Amérique centrale. Nous vivons un temps où règne un racisme des
victimes : certaines ont droit à une médiatisation extrême, répétée à
profusion et d’autres à l’omission et au silence.
[49]
Don de Mme Sabine Justamond, épouse Larnac, octobre
1889.
[50]
Elle mesure près de deux mètres de haut.
[51]
Don de la famille Charavel.
[52]
En plâtre
[53]
St. Roch était honoré antérieurement à saint Sébastien, avant 1670.
[54]
Un alliage à base d’antimoine utilisé comme métal antifriction.
[55]
En fait, il faudrait écrire « Les salettes » : le sallet ou
la sallette désignait autrefois une maison rurale qui possédait une salle de
réception. La graphie actuelle résulte d’une erreur due au fait que cette
sallette était une dépendance des Pères Chartreux de la Valbonne.
[56]
C’est celui que l’on représente avec un sanglier couché à ses pieds comme le
figurait un tableau au-dessus de l’autel
[57]
Probablement quand la chapelle a été désaffectée suite à son mauvais état et
bien avant que cette chapelle soit vendue par la commune. L’actuel propriétaire
a effectué une restauration de bon goût et l’a dédiée à sainte Anne, nom du
domaine.
[58]
Actuellement Place du Lavoir.
[59]
Département du Loir-et-Cher.
[60]
Trente- quatre sous, la livre.
[61]
14-18 a causé le plus grand nombre de victimes.
[62]
Instruction
[63]
Soins médicaux
[64]
Offrant ce que nous appelons aujourd’hui une aide sociale.
[65]
Plusieurs attestations existent et tordent le cou à des idées fausses
solidement implantées ! Le salaire à donner à l’enseignant était un débat
fréquent.
[66]
Par avance, je m’excuse auprès de celles et ceux qui seront irrités par
l’affirmation de cette vérité.
[67]
Bien avant que ce mot soit à la mode grâce à la Pologne.
[68]
L’oncle de Racine et qui reçut son neveu écrivain à Uzès.
[69]
Selon ce qui est dit en 1 Corinthiens 6. 1-6.
[70]
C’était un rôle d’arbitrage hors justice. C’était une forme de ce qu’accomplit,
de nos jours, le médiateur. Nos « nouveautés» ne sont pas si
nouvelles !
[71]
Bien avant la Révolution, une forme de démocratie existait.
[72]
M. Joseph Souquet en a fait don à l’Association paroissiale et à l’Association
du patrimoine.
[73]
Participation financière à des embellissements de l’église par exemple.
[74]
P. 255 du registre tenu par le Maître général de l’ordre à Rome, ordre
réunissant zélateurs et zélatrices et fondé le 17 août 1877.
[75]
Réunis après 12 ans de recherches !
[76]
100 francs étaient accordés pour le dénonciateur d’un prêtre n’ayant pas prêté
serment ; celui-ci était aussitôt arrêté et un tribunal itinérant procédait
à son identification par deux témoins pour le fusiller aussitôt : la
liberté de conscience avait encore du chemin à faire !
[77]
Meubles de rangement ou d’exposition, reliure, préservation des pièces en bois,
entretien des portes et des vitraux, protection des tissus, nettoyage des
pièces anciennes en métal, entretien du gros œuvre comme du second œuvre etc.
nécessitent des bonnes volontés comme des moyens financiers.
[78]
En un soir d’août 1989, vers 22 h.00, et avec travaux de réparation, vite
réalisés, en octobre 1989.
[79]
Mon adresse électronique est : antoine.schule@free.fr
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