Le
linceul de Turin
Le
Saint Suaire
L’Évangile
scientifique de la Passion
Antoine
Schülé,
La Tourette, 25 mars 2019
Les
scientifiques se sont passionnés pour un objet archéologique,
dénommé le linceul de Turin. Il est probablement le tissu qui a été
le mieux analysé au monde par les historiens, les techniciens de
diverses disciplines scientifiques, les religieux et les artistes. Il
est donc utile de faire le point sur l’ensemble des recherches
interdisciplinaires accomplies pendant plusieurs décennies.
Les
experts ont parlé selon leurs critères de recherche, en se limitant
à ce qu’ils pouvaient en dire uniquement
en
fonction de ceux-ci. Il
y a aussi
à
considérer les arguments de ceux qui contestent le fait que ce
linceul ait entouré le corps du Christ, ayant
subi de multiples supplices.
Ce
sujet est important car cet
objet archéologique
est un témoignage s’adressant tout spécialement aux scientifiques
et à nous tous,
croyants ou incroyants, à travers eux.
Si
ce
témoignage est
reconnu comme vrai, il est impossible d’en nier toute la
signification
et toute la portée en
matière de foi :
le
témoignage d’une mort et d’une résurrection.
En
tant que historien, je me suis intéressé depuis la fin de l’été
19791
aux divers débats qui ont entouré l’authentification ou la
négation de ce que témoigne ce tissu. Pour
établir un sain discernement dans l’abondance des écrits sur ce
sujet,
il
est nécessaire de pratiquer
deux approches
historiques
face
à cet
objet
matériel :
- les archives historiques mentionnant son existence de façon positive ou, plus rarement, négative, au cours de ce temps long qui débute avec les récits des Évangiles, jusqu’à 1694, date à laquelle une chapelle pour le linceul est construite à Turin, sur les plans de Guarino Guarini2 (appelé aussi Camillo Guarini);
- l’histoire des recherches scientifiques pluridisciplinaires ayant entouré ce suaire, depuis 1898, année où le photographe Secondo Pia a remarqué que son « négatif » révélait le visage du Christ, jusqu’à 1993, date du rapport d’Arnaud-Aaron Upinsky (qui clôt ainsi un presque un siècle d’études).
Pour
traiter ce thème,
diverses approches sont possibles. Le plus simple est de commencer
par ce que l’on peut voir sur ce tissu. Ensuite, nous analyserons
brièvement
les
constats des divers experts scientifiques qui l’ont analysé.
Ensuite,
nous esquisserons les témoignages archivistiques et artistiques qui
attestent l’existence de ce linceul : nous soulignerons les
concordances entre les analyses scientifiques et les récits vieux de
plusieurs siècles. Au
final nous confronterons le langage des
sciences
et le langage de la foi.
- Visuel
Ce
linceul est actuellement dans la cathédrale de Turin, déployé dans
une longue châsse afin de le sécuriser.
Pour
commencer l’analyse sous ce seul aspect, voici ce qui se voit :
- Cet objet archéologique est un drap de lin très fin et souple, de 4,36 m de long sur 1,10 de large, ayant été raccourci aux deux extrémités sur la longueur.
- Il est de teinte ivoire mis à part les éléments rajoutés.
- Une empreinte de couleur brunâtre-doré à bistre clair, fait distinctement apparaître l’image d’un homme nu de face et de dos, les mains croisées sur le pubis.
- Diverses traces de brûlures sont bien visibles.
- Différentes pièces de rapiéçage se remarquent.
Le
mode de tissage est en chevrons ou en arrêtes de poisson, très
distincts.
La
toile de lin provient de Sidon3,
ville réputée à cette époque du Christ pour sa production de
toile.
Les
personnes ayant pu la manipuler ont remarqué sa grande souplesse et
finesse.
- Analyses scientifiques
Jusqu’à
la fin du XIXe siècle, deux attitudes ont dominé :
une majorité des croyants chrétiens a considéré ce tissu comme
étant une vraie relique, c’est-à-dire le Saint Suaire
du Christ, et une petite minorité l’a retenu seulement comme
une icône vénérable, sans plus.
Le
monde scientifique ne s’est guère intéressé à cet objet
jusqu’au XIXe s.. Il a fallu attendre l’initiative
d’un avocat, ayant la passion de la photographie, qui a révélé,
le mot n’est que trop de circonstance, que le négatif de sa
photographie permettait de distinguer en positif un corps,
avec des traits précis et ayant subi divers supplices.
L’enquête
des hommes de science commence et elle durera presque un siècle en
mettant à l’épreuve les moyens d’analyse et d’observation les
plus perfectionnés qui soient au monde.
Ici,
je vous en donne quelques jalons principaux. Pour les personnes
désireuses d’approfondir la nature de ces différentes recherches,
je les renvoie à la bibliographie sommaire et commentée, en fin de
cette présentation.
Dates
clefs des principales recherches
1898,
photographie de Secondo Pia ;
1902,
Paul Vignon, jeune biologiste de la Sorbonne donne ses
conclusions quant à l’authenticité de ce linceul ;
1902,
21 avril, le Professeur d’anatomie
Yves
Delage,
agnostique
et
rendant compte de la recherche de Paul Vignon,
scandalise ses collègues en déclarant :
« J’ai
été fidèle au véritable esprit scientifique en traitant cette
question, m’en tenant uniquement à la vérité sans me soucier le
moins du monde de son effet sur les intérêts de quelque parti
religieux, je reconnais le Christ en tant que personnage historique,
et je ne vois pas de raison pour que quelqu’un se scandalise du
fait qu’il existe encore des traces matérielles
de sa vie terrestre. »
La
raison de ce scandale aux yeux des rationalistes tient en cette
affirmation :
« Quelque
chose a émané de ce corps et agi sur le drap. [...]Il faut admettre
que ce quelque chose travaillait avec
une force décroissante à mesure qu’augmentait la distance à
laquelle le corps pouvait agir sur le linge. »4
Cette
intuition de Vignon, confirmée par Delage, sera attestée en 1972
et 1978 grâce à une nouveauté technologique, l’analyseur
d’images. A partir de l’empreinte du corps sur le linceul, il a
été possible d’établir une image tridimensionnelle parfaite
d’un flagellé, crucifié, barbu et aux cheveux longs.
1930
à 1962 : le Docteur Pierre Barbet et, à sa suite,
plusieurs de ses confrères médecins légistes, confirment que le
linceul a enveloppé le corps d’un homme crucifié, ayant subi
diverses blessures pouvant être clairement identifiées,
correspondant fidèlement aux Évangiles et, à un tel point, qu’il
est possible déterminer les instruments qui en ont été les causes
(flagellations, clous, patibulum, couronne d’épines).
1978 :
les
recherches
pluridisciplinaires débutent
à
la demande et avec l’autorisation de l’Église :
prises d’échantillon ; multiples
analyses.
Les
éléments recueillis sont étudiés soigneusement pendant trois ans,
c’est-à-dire jusqu’en
1981.
Il
est évident que la moindre trace d’une fabrication de main d’homme
aurait été décelée.
Il
y a des traces de sang. Le coup de lance porté au corps post
mortem est attesté par l’analyse des traces de la plaie, bien
visible sur le tissu. Les traces de sang, qu’un faussaire n’aurait
pas pu reproduire avec tant de précisions, sont conformes à la
réalité, selon les médecins légistes reconnus pour leur
expérience.
L’étude
des pollens, après des débuts contestables mais reprise avec
sérieux ensuite, a confirmé le circuit du linceul que les archives
historiques indiquaient (nous les verrons par la suite).
Le
lin est bien d’Orient. Le tissu a été blanchi après le
tissage alors que les tissus postérieurs au VIIIe s. sont
blanchis avant le tissage5.
Il
est certain que l’empreinte n’est pas une peinture, n’est pas
due à une vaporisation ou à un contact direct du corps avec le
linceul ou encore par une chaleur, dont il faudrait expliquer la
raison, émanant d’un corps. La qualité de l’empreinte est telle
qu’il est possible de reconstituer avec les techniques actuelles le
corps même du Christ.
Les
analyses ont été établies par des croyants comme des non croyants
et même des anticatholiques ou indifférents à toute forme de
religion. Il n’y a pas eu une volonté de plier les sciences à une
croyance mais il faut reconnaître que les sciences peuvent
reconnaître ce que dit la Foi.
13
octobre 1988 :
suite
à une
datation
au carbone
14, demandée
par l’Église, trois
instituts
portent
à la connaissance du public une information qui contredit toutes les
recherches qui réunissent un faisceau impressionnant de concordances
scientifiques et historiques :
la
datation
estimée
par
le procédé du carbone 14 situe notre
tissu
entre
1260 et 1390.
2008 :
les conclusions de l’analyse au carbone 14 peuvent être remises en
cause : de nombreux objets sur un même site archéologique,
regroupant des objets datés incontestablement par d’autres
méthodes scientifiques, ne sont pas confirmés par l’analyse au
carbone 14 (confirmation de l’adage latin en matière de justice :
« Testis unus, testis nullus »).
Il
est très curieux de constater que les tenants de la falsification
veulent écarter du débat l’image pour disqualifier le
support. C’est une façon de se mettre des œillères car cette
attitude n’a rien de scientifique. Or le linceul est écrit dans un
langage infalsifiable : les experts l’attestent.
Il
faudrait être de mauvaise foi, et bien entendu vous trouverez
toujours des gens de mauvaise foi, même malheureusement au sein de
l’Église6,
pour ne pas reconnaître les surinformations que donne cette
empreinte. Nos hommes de sciences butent sur ce quelque chose
qui a eu des effets et qu’ils peuvent constater mais pas
expliquer !
Leur
problème est le suivant : ils sont toujours confrontés, encore
maintenant, au mystère du « Comment est-ce possible ? ».
J’y vois l’humour de Dieu qui leur donne des éléments
incontestables avec leurs moyens actuels de la plus haute technologie
mais sans qu’ils puissent disposer de cette clef de connaissance
qu’ils voudraient tant posséder. Acceptons ce mystère de Dieu.
Pour
ma part et pour l’instant, le comment m’importe peu :
je constate qu’aucun faussaire n’aurait pu commettre un faux si
parfait. Il ne reste à l’intelligence humaine qu’à s’incliner,
sans pour autant renoncer à savoir (c’est la force du chercheur de
vérité, la saine curiosité)… Une seule conclusion à bien
retenir : cette empreinte n’est pas faite de main d’homme.
- Regards des historiens et artistes
Les
Évangiles mentionnent le linceul sans donner des détails que
souhaiterait le journaliste d’investigation de nos jours.
L’essentiel n’est pas le linceul pour les Apôtres, comme pour
les Chrétiens, mais bel et bien la résurrection du Christ. Par
contre, la recherche scientifique sur le linceul de Turin permet de
satisfaire le journaliste d’investigation du XXIe
siècle : il répond aux doutes, aux Thomas de notre temps qui
aiment voir, vérifier. Je vous rappelle que le Christ a dit :
« Heureux celui qui croit sans avoir vu. ».
Prenons
en considération les témoignages écrits. Et commençons par le
commencement.
Les
Évangiles
Mathieu,
27, 59
« Prenant
le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul propre (pur) 60
et le déposa dans le tombeau tout neuf qu’il s’était
fait creuser dans le rocher ; puis il roula une grosse pierre à
l’entrée du tombeau et s’en alla. »
Marc,
15, 46
« Après
avoir acheté un linceul, Joseph descendit Jésus de la Croix et
l’enroula dans un linceul. Il le déposa dans une tombe qui était
creusée dans le rocher et il roula une pierre à l’entrée du
tombeau. »
Luc
23, 53-54 et 24, 12
« Il7
Le8
descendit de la croix, l’enveloppa d’un linceul et le déposa
dans une tombe taillée dans le roc où personne encore n’avait
été mis. 54 C’était un jour de
Préparation9
et le Sabbat approchait. »
et
« Pierre
cependant partit et courut au tombeau ; en se penchant il ne vit
que les bandelettes, et il s’en alla de son côté en s’étonnant
de ce qui était arrivé. »
Jean,
20, 5-8
« Il10
se penche et voit les bandelettes qui étaient posées là. Toutefois
il n’entra pas. 6 Arrive, à son tour,
Simon Pierre qui le11
suivait : il entre dans le tombeau et considère les bandelettes
posées là 7 et le linge qui avait
recouvert la tête ; celui-ci n’avait pas été déposé avec
les bandelettes, mais il était roulé à part, dans un autre
endroit. C’est alors que l’autre disciple, celui qui était
arrivé en premier,
entra à son tour dans le tombeau ; il vit et il crut.
»
Il
est important de garder en mémoire que la toilette mortuaire de
Jésus ne s’était pas faite avant l’ensevelissement : selon Luc,
24,1 (« Le premier jour de la semaine, de grand matin, elles
vinrent à la tombe en portant les aromates qu’elles avaient
préparés. ») et Marc, 16, 1-2 (« Quand le
sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et Salomé
achetèrent des aromates pour aller l’embaumer. Et de grand matin,
le premier jour de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil
étant levé. »).
Évangiles
apocryphes
Différentes
mentions quant au suaire ou aux bandelettes apparaissent :
Évangile
aux Hébreux ; Évangile de Pierre ;
Évangile
des 12 apôtres ;
Évangile
de Barthélémy : Jésus se rit de la mort ;
Vie
de Jésus en arabe (49, 2-3) : linceul et embaumer (alors que ce
fut qu’une intention mais pas un fait : le corps n’était
plus là)
et
bien d’autres observations12
exprimant la même chose qui allongeraient mon propos inutilement.
Mentions
postérieures à la vie du Christ :
L’historien
voudrait en trouver plus mais il y a déjà une ample moisson
d’informations sur l’attestation de l’existence du suaire, bien
avant la date fournie par la carbone 14 !
400,
Saint Jérôme mentionne un linceul du Christ dans une église du
Mont Sion.
Le
mandylion * et le suaire
*
525-944, le mandylion
ou «
l’image d’Édesse
» apparaît dans l’histoire. Un
linge représente le visage de Jésus.
570,
Saint Antonin, martyr, dit qu’il est conservé dans un couvent sur
le Jourdain.
VIe
s. : Justinien fait relever les empreintes du Christ par des
envoyés spéciaux à Jérusalem
640,
L’évêque Arculfe le voit lors de son pèlerinage à Jérusalem.
651,
l’évêque Braulione de Saragosse dit avoir vénéré le Saint
Suaire à Jérusalem.
VIIIe
s. : Saint Jean Damascène cite le suaire dans les reliques
vénérées dans la chrétienté. Pour contester les iconoclastes, il
invoque le Suaire dans une homélie du Samedi Saint pour affirmer que
le Christ lui-même nous a donné son image.
*
15 août 944: l’image sacrée est à
Constantinople sous le règne
de l’empereur d’Orient (912-959), Constantin VII Porphyrogénète
(905-959) : il
cultivait un esprit encyclopédique propre à son temps
et il l’a vénérée.
Plusieurs indices laissent supposer que le suaire, ayant quitté
Jérusalem à une date indéterminée, se trouvait à Edesse
(Turquie) et que Romain Lécapène aurait ramené Byzance
(Constantinople).
1143,
Manuel I Comnène montre le suaire au roi Amauri de Jérusalem (le
texte mentionne bien : image du Christ non faite de main
d’homme).
1174,
Louis VII de France le vénère à Constantinople.
1204,
Robert de Clary, participant à la IVe Croisade, note dans
son journal que la suaire est présenté chaque vendredi au peuple
et, quelques années plus tard après la conquête, le Saint Suaire a
disparu. En 1207, il y a encore deux témoignages de sa présence à
Constantinople (Nicolas Indruntine et Nicolas Mésarites).
1357,
premières ostensions publiques et officielles du linceul
du Christ
par la veuve de Geoffroy de Charny,
Jeanne de Vergy, à Lirey
(France).
6
janvier 1390, Clément VII,
Pape d’Avignon, ne
reconnaît pas l’authenticité : copie peinte. Il a été
induit en erreur par l’Évêque de Troyes, Pierre d’Arcis.
Comment
justifie Pierre d’Arcis sa dénégation ? Dans l’Evangile de
Jean, comme les autres Évangiles, il n’est pas fait mention de
taches : donc le suaire est un faux. Le raisonnement est un peu
court. Maintenant que nous avons considéré son comment,
voyons aussi son pourquoi ! Cette vénération du Suaire
dans son diocèse, attirait les foules et donc une manne financière
pour les chanoines de la collégiale de Lirey, pouvant susciter bien
des convoitises… Il invoque alors les aveux d’un peintre qui
aurait été faits à Henri de Poitiers en 1355 mais dont, à ce
jour, nulle trace n’a pu être trouvée.
Toutes
ces dernières précisions sont importantes car les adversaires de
l’authenticité du Suaire utiliseront ces données.
1418-1452,
pendant la guerre de Cent ans, afin de préserver le Suaire de vol ou
de dégradation, il est déplacé en divers lieux : Saint
Hyppolite, Chimay et Germolles (Bourgogne).
1453,
Le linceul est cédé à Anne de Lusignan, l’épouse du Duc Louis I
de Savoie, par Marguerite de Charny, petite fille de Geoffroy de
Charny, et arrive à Chambéry,
en l’ église
Saint François).
1467
Le suaire se trouve
dans la Sainte chapelle du Palais Ducal, inaugurée par le duc Amédée
IX.
1506,
le Pape Jules II permet le culte du Saint Suaire et il écrit :
« l’unique linceul dans lequel Notre Seigneur Jésus-Christ
lui-même fut envoyé au tombeau ».
1532,
Incendie dans la Sainte Chapelle de Chambéry, la nuit du 3 au
4 décembre. Le linceul, enfermé dans un coffre d’argent (chauffé
au rouge), est sauvé, mais des traces de feu et d’eau sont encore
visibles.
Il
existait de petites traces d’un incendie antérieur à celui-ci.
L’empreinte
est à peine détériorée (traces d’eau).
1534,
les Clarisses effectuent des rapiéçages encore visibles.
1578,
Le linceul arrive à Turin le 14 septembre, sur les ordres de
Philibert de Savoie. Saint Charles Borromée, archevêque de Milan,
veut le vénérer, suite à un vœu fait pendant une épidémie de
peste.
1694,
Saint Suaire placé dans la chapelle de Turin, construite par Guarino
Guarini.
1898,
Première photo du linceul par Secundo Pia, avocat photographe.
1931,
une nouvelle photographie confirme le même phénomène :
négatif-positif, positif-négatif, une inversion.
1933,
ostension publique pour l’année Sainte de la Rédemption.
1939,
Premier congrès international : les savants se
réunissent pour confronter leurs opinions sur le Saint Suaire.
Son
transfert est effectué à Montevergine (Avellino) jusqu’en
1946.
1980,
Le linceul est cédé par le roi Humbert II au Vatican qui en
devient ainsi le propriétaire.
1997,
11 avril, incendie à la sainte Chapelle, le Suaire est sauvé pour
la troisième fois.
La
dernière ostension a eu lieu à Turin en 2015.
Les
artistes
Il
est curieux de considérer qu’il y a eu une longue tradition de
représentation du visage du Christ qui correspond à celui du
linceul, à partir de l’image d’Edesse. Il est possible de
conclure qu’il y a eu une très ancienne codification de ce visage
depuis les ostensions du suaire plié, de façon à ne rendre visible
que la tête, à Constantinople. Les peintures du Christ
Pantocrator est ce modèle byzantin que nous retrouverons
rapidement dans toute l’Europe.
Par
contre, généralement, l’emplacement des clous sur le corps du
Christ, dans les paumes de la main au lieu des poignets, témoigne
d’une ignorance que seuls les médecins légistes du XXe
s. ont dévoilé.
Le
Codex Pray de 1192 représente le Saint Suaire avec les traces
de brûlures en forme L très reconnaissables.
Souvent,
les artistes ont peint comme mèche de cheveux sur le front, ce qui
est, en réalité, une trace d’écoulement de sang, provenant de la
veine frontale et dû à la couronne d’épines (chapeau d’épines
devrait-on dire).
Il
y a eu des copies du linceul, partielles ou totales : les moyens
d’analyse permettent de nos jours de distinguer très facilement
une œuvre peinte d’une empreinte non faite de main
d’homme13,
puisque c’est la seule formulation qui peut être donnée pour
l’instant. Le suaire a été soumis à un essorage sérieux au
Moyen Age qui n’a pas fait disparaître l’empreinte.
Le
suaire de Besançon était une copie.
Le
suaire de Compiègne ne représentait pas une image.
Le
suaire de Cadouin date du XIe siècle.
Il
y a eu de multiples copie établies selon le suaire de Lirey. Elles
sont facilement identifiables et ne cherchaient nullement à induire
en erreur le public. De nos jours, vous pouvez acheter des copies
d’œuvres célèbres de plus ou moins bonne qualité.
Alors,
icône ou relique ?
Telle
est la question qui a taraudé les esprits du XIVe siècle
à nos jours.
Langage
des sciences et langage de la foi
Ce
que dit la foi est connu mais que dit la science ? Il est
nécessaire de recourir à l’épistémologie, c’est-à-dire de
confronter toutes les données scientifiques même celle
contradictoire du Carbone 14.
Jusqu’à
maintenant, il n’a jamais pu être démontré que le linceul est un
faux. Il est possible de réaliser des copies grossières qui sont
aisément identifiables.
De
plus, il n’y a aucun signe sur ce linge d’une main humaine ayant
pu réaliser l’empreinte.
Médicalement,
le suaire témoigne de découvertes scientifiques connues seulement
depuis le XXe siècle (en deux spécialités :
anatomie et chirurgie). Il est possible de distinguer toutes les
blessures mentionnées dans les Évangiles. Il est possible de
déterminer les divers instruments qui ont supplicié le corps du
Christ. L’Évangile de Jean est attesté, à nouveau, pour le coup
de lance porté par un soldat afin de vérifier la mort du Christ :
il est dit qu’il en jailli de l’eau et du sang. Les analyses de
la plaie sur le suaire confirment ce fait : lorsque le cœur est
transpercé peu de temps après le décès, deux liquides se séparent
l’eau (sérum en fait) et le sang ; ces deux liquides sont
identifiables sur le suaire ! Le Christ est mort de l’éclatement
d’une des parois du cœur14.
La
qualité de l’empreinte est telle qu’avec des moyens techniques
mis au point pour la NASA, il a été possible de reconstituer le
corps du Christ en 3D qui atteste la rigidité d’un cadavre ayant
été crucifié (repliement d’une des jambes par rapport à
l’autre).
L’analyse
des pollens attestent les différents voyages et séjours du suaire
de Jérusalem à Turin.
Il
y a une accumulation de surinformations qui ne peuvent qu’attester
de l’authenticité du suaire et qui écartent toute possibilité
d’un faux.
Quelle
conclusion majeure des sciences face à ce suaire ?
Les
scientifiques peuvent conclure à l’IRSC. Ce sigle est
composé des initiales de « l’Impression-Retrait
Sans Contact ». Ce qui signifie :
- Le fait générateur de l’impression de l’image de l’Homme du Linceul s’est produit sans contact du corps avec le linge (donc à distance) ;
- Le retrait du corps du linceul s’est produit sans arrachement des fibrilles de lin et des fibrines de sang en laissant les décalques de sang intactes.
Que
dit l’archéologie ?
La
crucifixion est un supplice qui provient de Perse, non pratiqué chez
les Grecs, appliqué le plus souvent aux esclaves par les Romains
(Plaute, Cicéron, Tite-Live, notamment en parlent).
Il
y avait diverse méthodes (mains liées à la barre transversale ;
crucifiement avec des clous ; siège - le
sédile -, sous le bassin du condamné pour prolonger
l’agonie), diverses croix (en T généralement ; en + avec une
prolongation de la barre verticale parfois ; en fourche Y où le
cou était attaché aux creux de la fourche pour provoquer un lent
étranglement).
Dans
tous les cas, le condamné meurt par asphyxie après plusieurs heures
quand il n’a plus la force de soulever sa poitrine pour respirer :
la cage thoracique bloquée, l’étouffement commence.
Ce
qui n’a pas été le cas pour le Christ : durant les trois
heures qu’a duré son agonie, Il a parlé et a poussé un grand cri
avant de baisser la tête (lire l'Evangile de Jean). Ce n’aurait
pas été possible dans le cas d’une asphyxie.
Que
dit l’histoire ? Les analyses scientifiques confirment les
éléments historiques figurant dans les Évangiles et même les
supplices et la mort spéciale d’un homme appelé Jésus. Il est
possible d’attester les divers lieux où le suaire a été
conservé.
La
datation au moyen du carbone 14 est le seul argument invoqué contre
l’authenticité du suaire, à l’encontre toutes les autres
analyses scientifiques incontestables. Il est donc nécessaire de
faire le point sur ce résultat.
Carbone
14
En
octobre 1988, trois analyses au C 14 concluent à une datation
de leurs échantillons, prélevés sur le linceul, entre 1260 et
1390. Voici une information qui intrigue car il y eu plusieurs
témoignages et à nombreuses reprises de l’existence de ce linceul
avant cette date.
Arnaud
Upinsky, dont l’ouvrage cité en bibliographie est la référence
pour tout scientifique qui désire étudier ce sujet, a analysé
soigneusement les rapports.
Les
conditions d’indépendance entre les trois centres de recherche
n’ont pas été respectées. La validité scientifique peut être
remise en cause.
Cette
datation, si elle est exacte, remet en cause toutes les autres
datations, localisations et autres analyses dûment établies :
or il n’est pas possible de les récuser. Ce serait nier les
valeurs portées par les autres sciences.
Ces
analyses peuvent donner une mesure exacte de C 14 mais
n’expliquent pas la réalité de l’empreinte.
Des
explications sont possibles :
le
mécanisme de formation de l’image a pu modifier le taux de Carbone
14 ;
des
facteurs dans le temps ont été susceptibles de modifier la teneur
en C 14 ;
il
s’agit de ne pas oublier la singularité du Linceul qui a intrigué
les sciences sur de nombreux autres aspects.
Les
moyens techniques du XIVe siècle ne permettaient pas de
créer une image avec de telles précisions anatomiques,
chirurgicales, historiques et biologiques , encore totalement
inconnues à cette date.
Les
archéologues ont souvent eu recours à ce moyen de datation mais ne
s’y fient pas totalement car il y a eu des datations aberrantes.
Quelques
exemples explicites doivent être connus.
Erreurs
de datation avérées par Carbone 14
Depuis
1982 (donc avant la datation faite pour le Suaire), il a été
démontré que la datation au C 14 n’est pas toujours fiable15.
Deux cas parmi d’autres :
- une corne Viking (VIIIe au XIe s.), trouvé à Tucson (Près de la frontière du Mexique, les Vikings connaissaient déjà le golfe du Mexique !)), a été datée à 2006 après Jésus-Christ, et postérieurement à sa découverte. Voici une datation pour le moins aberrante !
- En 1984, l’homme de Lindow (Angleterre) a été soumis au laboratoire d’Oxford (celui qui analysé le Saint Suaire), déterré dans un site clairement inviolé et identifié de l’Age du fer (donc 300 à 600 avant Jésus Christ). Il a été daté de 50 après Jésus Christ. Un autre laboratoire, celui d’Harwell (qui avait été pressenti pour datation du Suaire mais pas retenu) a déterminé pour ce même corps 400 après Jésus Christ.
Piste
la
plus plausible
Parmi
les pistes les plus intéressantes à suivre, celle
ouverte par le Père Jean-Baptiste Rinaudo est
probablement
la plus plausible.
Il est docteur es sciences, chercheur en médecine nucléaire au
laboratoire anti-cancéreux du Val-d’Aurelle à Montpellier. Pour
lui, la question essentielle pour
un scientifique reste :
comment s’est formée l’image ?
En
1990, il
émet l’hypothèse d’une
empreinte due à un
rayonnement protonique qui exclut l’influence d’un radioactivité
naturelle. Il a donc fallu l’apport d’une
énergie d’origine inconnue
pour produire des protons ayant formé l’empreinte alors que les
neutrons auraient enrichi le linceul en C 14, ce
qui explique
ainsi une erreur de 13 siècles. Par
la projection de protons sur une toile, il a obtenu des traces
similaires à celles du Suaire.
A
ce jour, cette observation me paraît la plus plausible. Mais le
linceul n’a peut-être pas encore tout dit et répondra encore dans
le futur à de nouvelles technologies non encore découvertes.
Le
dossier est toujours ouvert.
Je
vous invite à rester attentifs à tout ce qui peut être dit sur ce
sujet.
- Regards de la Foi
Depuis
le XIVe siècle, il y a des débats sur l’authenticité
du linceul : corps du Christ en image ? Image peinte ?
Ces interrogations sont possibles car il y eu des copies faites selon
l’original mais clairement reconnues comme telles. Ce qui était
une pratique courante : des modèles du Christ ont servi pendant
des siècles. Parmi eux, plusieurs témoignent que l’artiste a eu
connaissance soit directement, soit par des copies de l’image du
suaire.
Mais
que disent les Papes ?
1473,
Sixte IV reconnaît l’authenticité de Saint Suaire.
26
avril 1506, Jules II établit la fête du Saint Suaire au 4
mai.
Le
Saint Suaire est ainsi reconnu comme la relique la plus
antique de la Passion et de la Résurrection du Christ.
D’autres Papes confirmeront ce constat. Venons directement au XXe
siècle.
19
février 1959, Jean XXIII a dit à propos du suaire : « Il
y a là le doigt de Dieu ».
23
novembre 1973, Paul VI dit à la télévision : « le
Saint Suaire, cette extraordinaire relique ».
1980,
Jean-Paul II se rend à Turin et vénère ce qu’il déclare être :
« la Relique la plus splendide de la Passion et de la
Résurrection ».
Il
faut attendre le mois d’
Octobre
1988 : le propos du Cardinal Ballestrero, custode16
pontifical du Linceul, suite à la datation avec le C 14, est le
suivant :
« …
L’Église confirme son respect et sa vénération
pour cette vénérable icône du
Christ, qui reste objet du culte des fidèles... » !
L’adoration
antérieure devient une vénération.
L’image
du Christ devient une icône.
Ce
cardinal, et non le Pape, lance le soupçon et le doute.
Il
n’est pas la première fois, et malheureusement ni la dernière,
que des membres du clergé induisent en erreur les fidèles. Pour
quelle raison ? La question se pose et je n’ai pas la réponse.
Je peux comprendre Ballestrero sous le choc des conclusions de la
mesure par le Carbone 14. Il a été induit en erreur. Par
contre, je suis choqué par la déclaration ultérieure du cardinal
Saldarini.
Le
samedi 18 avril 1998, le cardinal Saldarini, donna sa
définition du linceul :
« C’est
une icône, pas une relique. » !
Notez
que ce propos a été tenu après les symposia de Paris (1989) et de
Rome (1993) qui ont pourtant apporté les démonstrations
scientifiques de l’authenticité du linceul. Il y a là un déni
de réalité à la fois historique et scientifique de la
part d’un membre du clergé qui démontre ainsi son manque de
discernement. Il y a là pour moi mensonge ou incapacité de
jugement.
Après
cette analyse au Carbone 14, le Pape Jean-Paul II a déclaré
que ce n’était pas à l’Église d’authentifier le Linceul :
une position qui n’engage pas l’Église ! Pourquoi ?
Prudence, doute, peur, hésitation… Ceci m’interroge mais je n’ai
pas la réponse à cette attitude.
Et
pourtant, l’ensemble des analyses scientifiques nous assurent que
ce linceul a enveloppé d’un homme qui est bel et bien mort
(la plaie au cœur est le témoignage le plus sûr) et qui est
ressuscité car le tissu n’a pas été arraché du corps
d’un cadavre. Les plaies sont bien celles que les Évangiles nous
décrivent. Ce corps a subi des supplices exceptionnels dont Jésus
est le seul à avoir laissé de pareils témoignages. Il n’y a pas
doute sur la personne.
Quelques
prêtres17
récusent toute possibilité d’analyser scientifiquement ce suaire
(ce qui est un comble au vu des résultats déjà obtenus). Ils
renoncent à ce précepte d’Évangile qui dit : « Il
vit et il crut » pour préférer un très subjectif :
« Je crois et je vois. ». Mais
refusant les sciences, un Dominicain, par exemple, reconnaît tout de
même le Suaire comme une relique… mais ne le reconnaît pas comme
une preuve de la Résurrection. Pourquoi ? Selon lui, la foi
cesserait d’être le fruit d’un acte de liberté et d’être un
don de Dieu ! Mais alors dans ce cas-là, il faudrait récuser
tous les miracles du Christ des Évangiles et tous ceux qui se
sont produits depuis Lui jusqu’à nos jours, en Son Nom ! Je reste
pantois devant un tel paradoxe !
Le
14 novembre 2006 Benoît XVI donne sa bénédiction
apostolique à la « Confrérie de la Très Sainte Trinité
et du Saint Suaire », où la liturgie de
la messe confirme l’authenticité du Suaire. Elle affirme que
le Saint Suaire est la trace matérielle de la passion du Christ,
avec la preuve scripturaire des Évangiles : tout est dit sur ce
Saint Suaire.
Pour
la Semaine Sainte, il est possible de méditer les souffrances
réelles du Christ avec un texte illustré par des dessins et des
photographies du Saint Suaire avec l’ouvrage que je vous recommande
de Mgr Giulio Ricci. Il a écrit un merveilleux chemin de croix en
reprenant les études du Docteur Pierre Barbet, complétées par de
nombreux autres spécialistes.
Il
existe le « Centre romain de Sindonologie », à
Rome qui diffuse tout ce que révèle cette pièce d’archéologie
extraordinaire et qui mérite toute notre adoration.
- Conclusion
Pour
conclure, je laisse la parole à l’auteur de la meilleure étude
globale des recherches sur le Saint Suaire, M. Arnaud - Aaron
Upinsky (p. 47) :
«Les
preuves les plus concluantes de l’authenticité du Linceul sont les
preuves directes , visibles à l’œil nu ou au
microscope, soit directement, soit sur les photographies, par les
artistes ou les scientifiques :
la
preuve photographique (image automatique sans effet d’école,
expressivité du négatif du visage, effet de distance, transfert
d’image, intensité inversement proportionnelle à la distance avec
le support sensible),
la
preuve iconographique (Linceul de Turin prototype de
l’iconographie du Christ Pantocrator)
la
preuve par la nature de l’image (monochrome, superficielle) ;
la
preuve médicale (précision anatomique, perfection physiologique
et morphologique des plaies) ;
la
preuve par le tissage (Sidon
antique) ;
la
preuve scénique (le film de la
passion des Évangiles),
la
preuve de l’encryptage (IRSC).
Mais
de toutes, c’est l’encryptage unique au monde de l’RSC -
l’impression-retrait-sans-contact – qui est la preuve des
preuves. ».
Les
sciences disent : La toile de lin représente le corps de
l’homme en négatif (impressions sans contact) et l’empreinte de
son sang en positif (retrait sans contact). La Science de nos jours
ne peut pas l’expliquer. Sachons accepter le Mystère ! Nous
avons la preuve de la mort et de la résurrection de Jésus. Ceci
peut gêner les non-croyants mais refuser cette preuve est tout
simplement une preuve d’aveuglement !
Admirons
encore ce suaire avec quelques images commentées.
Éléments
annexes :
- Bibliographie :
Il
n’est pas possible dans le cadre de cet article de citer
l’abondante bibliographie sur le sujet. Je vous offre une sélection
minimale qui vous permettra de l’explorer et je vous souhaite de
poursuivre ces lectures qui conduisent inévitablement à la
méditation.
Roland
Marghieri
: Linceul du Christ
Le Saint Suaire de Turin.
Serre
éditeur. 2006. 48 p.
L’essentiel
de ce qu’il faut savoir avec de riches illustrations. A
recommander à tous pour s’initier à la sindologie.
Pierre
Barbet
: La passion de Jésus Christ
selon le chirurgien. Mediapaul. 1965. 264 p.
Les
conclusions médicales de
ses 20 ans de recherches. Avec
au final, une description
la plus réaliste
qui soit des souffrances subies par le Christ.
Arnaud-Aaron
Upinsky :
L’Eglise à l’épreuve du
linceul. François-Xavier de
Guibert. 2010. 296 p.
La
synthèse épistémologique du linceul de Turin : le livre essentiel
pour tout connaître sur le linceul de Turin. A
recommander à tous les scientifiques dubitatifs sur le sujet ainsi
qu’à tous ceux qui doutent. Si après lecture complète et
attentive de ce livre, ils doutent encore, une seule conclusion est
possible : leur refus obstiné de la vérité, et c’est un
droit qu’ils ont, est irrémédiable.
Mgr
Giulio Ricci
: Chemin de Croix selon le Saint
Suaire. Téqui . 1981. 104 p.
Le
langage de la science qui confirme le langage de la Foi. Certains
prélats et ecclésiastiques, pourtant
très fiers de leurs
fonctions, n’osent pas affirmer l’authenticité du Saint Suaire
et c’est regrettable pour eux. Ils me font penser à cette parole
de Jean (1, 9 - 10) qui
est et sera toujours d’actualité : « Le
Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine
tout homme. Il était dans le monde et le monde fut par lui, et le
monde ne l’a pas reconnu. » Lorsqu’il
y a en plus le refus des lumières des sciences, il s’agit d’un
aveuglement volontaire. Prions pour que l’Esprit Saint leur ouvre
l’intelligence.
- Datation au Carbone 14 en archéologie (archéométrie)
« La
datation par le radiocarbone a été élaborée par Libby en 1946. Le
carbone 14 provient de la transformation de l'azote par les rayons
cosmiques dans la haute atmosphère. Ce carbone, radioactif, ayant
une période de 5 730 ans, est assimilé dans une certaine
proportion, en plus du carbone 12 stable, par les matières vivantes.
Après la mort de ces matières, faute de nouvelles assimilations, la
concentration du carbone 14 diminue exponentiellement, par suite des
désintégrations spontanées. La concentration relative restante du
carbone 14 permet de déterminer la date de la mort de la matière
organique (bois, cuirs, ossements, etc.). La concentration initiale
de carbone 14 n'ayant pas été constante dans le temps, des
corrections peuvent être apportées (calibration) en combinant des
études de dendrochronologie avec la date apparente qui est donnée
par le carbone 14. La concentration du carbone 14 est mesurée par
comptage des radiations ou, depuis peu, des atomes dans des
accélérateurs. »
Encyclopedia
Universalis 2018, Extrait de l’article écrit par Loïc LANGOUET
1Car
j’avais été très surpris de la similitude du visage du linceul
avec une pierre encastrée dans le chœur de l’église de
Saint-Gervais (France, Gard, 30 200). Lire mon étude originale et
inédite sur cette église paroissiale.
2Architecte,
prêtre, mathématicien et théologien, né le 17 janvier 1624 à
Modène, mort le 6 mars 1683 à Milan. Au service des ducs de
Savoie. Il a conçu des plans pour les palais du duc de Bavière et
le margrave de Baden. Il est l’auteur d’un traité
d’architecture.
3Aujourd’hui :
Saïda, petite ville portuaire de la côte phénicienne entre Tyr
(Soûr) et Beyrouth. Cité construite sur un cap rocheux avec deux
ports, l’un au Nord et l’autre au Sud. Jésus a parcouru cette
région : Marc 7,24 et Mathieu 15,21 et lire aussi Marc 7,11.
4Cité
par Upinski, p. 121. Lire plus bas ce qui est dénommé l’IRSC.
5Analyse
de Gilbert Raess..
6Le
chanoine Chevalier notamment.
7Joseph
d’Arimathie.
8Jésus.
9Donc
un vendredi.
10Jean
11Jean,
l’apôtre aimé de Jésus.
12Consulter
l’index de : François Bovon et et Pierre Geoltrain, Ecrits
apocryphes chrétiens. NRF. Gallimard. T. 1, 1784 p.
13Le
terme scientifique est : achéiropoiétos.
14Lire
Pierre Barbet qui emploie les termes médicaux pour décrire ceci
mais que je n’emploie pas ici pour faciliter la lecture par un
large public.
15J.
M. Clercq et Dominique Tassot : Le Linceul de Turin face au
C 14. Analyse scientifique et critique de la datation par le
carbone 14. OEIL. Date. p.
16Donc
le gardien en titre du Saint Suaire.
17Notamment
Chevalier déjà cité mais aussi le Dominicain Jean-Michel Maldamé.
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